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10 milliards d’euros de TVA disparus : quand l’État ne sait plus ce qu’il perçoit

Il y a des chiffres qui ne s’expliquent pas. Et puis il y en a un qui fait froid dans le dos : 10 milliards d’euros de TVA, évaporés en un an. Pas une erreur. Pas une mauvaise prévision. Un trou dans le système. Un silence dans les couloirs du pouvoir.

Le silence de Bercy

Les services fiscaux ont admis, dans un rapport interne, que les recettes de TVA pour 2025 seront bien en dessous des prévisions. Une baisse de 10 milliards. Un chiffre qui ne peut pas être attribué à la récession — car la consommation, elle, continue. L’INSEE le confirme.

Amélie de Montchalin a ordonné une investigation. Mais les conclusions, attendues depuis des semaines, restent confinées aux bureaux. Aucune piste claire. Aucune responsabilité. Aucun nom.

 

La TVA, impôt des petits, impuissant face aux grands

La TVA est la plus démocratique des taxes. Elle touche tous les achats. Le pain. Le carburant. Le téléphone.
Mais elle ne touche pas ceux qui ne facturent pas. Ni ceux qui facturent ailleurs. Ni ceux qui utilisent des structures juridiques pour faire disparaître la TVA entre deux frontières.

Les petites entreprises paient. Les artisans paient. Les commerçants paient.
Les géants du numérique ? Ils déclarent peu. Ou rien. Et l’État, faute de moyens, de volonté, ou de compétence, ne les reprend pas.

Le paradoxe français

On demande aux ménages de faire des efforts. De réduire leur consommation. De payer plus d’impôts.
Mais on ne demande pas aux acteurs qui échappent au système de contribuer à la hauteur de leur impact.

Le résultat ? Un déficit qui s’aggrave. Une confiance qui s’effrite. Et une injustice fiscale qui devient invisible… parce qu’elle est trop grande pour être nommée.

La vraie question

Comment un État moderne peut-il perdre 10 milliards d’euros… sans savoir comment ?

La réponse n’est pas technique.
Elle est morale.