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Poubelles collectées tous les 15 jours : La révolution qui bouscule nos habitudes

Sortir sa poubelle chaque semaine ? Cette routine appartient peu à peu au passé. Face à l’explosion des coûts et aux impératifs écologiques, de plus en plus de collectivités françaises espacent les collectes. Une transition qui inquiète, mais s’avère finalement bien acceptée. Explications sur ce changement de modèle.

Le choc des nouvelles fréquences

Imaginez : votre poubelle ne serait vidée que deux fois par mois. Ce scénario, devenu réalité dans plusieurs territoires comme Lorient ou Rennes, provoque d’abord des craintes légitimes. « J’avais peur que nos déchets débordent », confie Vanessa, mère de famille en Bretagne. Pourtant, après quelques semaines d’adaptation, le miracle opère. « Finalement, on s’organise », constate-t-elle, surprise.

Pourquoi ce changement radical ?

Derrière cette mesure se cachent trois enjeux majeurs :

  • Écologique : Réduire l’empreinte carbone des camions poubelles
  • Économique : Maîtriser des coûts de traitement en hausse de 30% en 5 ans
  • Sociétal : Inciter à mieux trier grâce à la collecte séparée des biodéchets

À Lorient, pionnière en la matière, les résultats parlent d’eux-mêmes : -17% d’ordures ménagères en dix ans, compensé par une hausse de 15% du tri des biodéchets.

Comment font les habitants ?

Le secret réside dans l’organisation :

  • Un bac dédié aux biodéchets (collectés toutes les semaines)
  • Le tri sélectif renforcé pour les emballages
  • La poubelle classique réservée aux déchets ultimes (couches, litières…)

« Au début, on était sceptiques. Maintenant, ça paraît évident », témoigne Céline, habitante de Rennes. Seul vrai défi : ne pas oublier le jour de collecte, désormais moins fréquent.

Les exceptions qui confirment la règle

Certains cas échappent à cette nouvelle norme :

  • Les grands immeubles (difficulté à sensibiliser tous les résidents)
  • Les zones touristiques (adaptation aux pics saisonniers)
  • Les quartiers à forte densité urbaine

Une nécessaire flexibilité pour accompagner ce changement en douceur.

Et la facture dans tout ça ?

Si les camions roulent moins souvent, les économies réalisées servent surtout à compenser la hausse du coût du traitement des déchets. « Les taxes n’augmentent pas, c’est déjà une victoire », explique Odile Robert, experte en gestion des déchets. Un argument qui peine parfois à convaincre les contribuables.

Sources :