Découverte archéologique ÉTONNANTE au cœur de Bordeaux : 50 sarcophages mérovingiens mis au jour !
Une équipe d’archéologues a fait une découverte historique majeure en plein cœur de Bordeaux. Sous la place Renaudel, des sarcophages datant du VIe au VIIIe siècle ont été exhumés, révélant un pan méconnu du passé médiéval de la ville. Cette fouille préventive, menée par Bordeaux Métropole, a déjà livré des trésors insoupçonnés.
Fouilles XXL et découvertes inédites
Depuis janvier 2025, les archéologues explorent plus de 2 700 mètres carrés dans le quartier Sainte-Croix. Le bilan est impressionnant : une centaine de tombes, dont une cinquantaine de sarcophages mérovingiens, ont été mis au jour. Ces coffres funéraires en forme de trapèze sont typiques de cette période charnière entre l’Antiquité tardive et le haut Moyen-Âge.
Certains contenaient jusqu’à cinq individus, signe qu’ils étaient réutilisés au fil des siècles. « Ces sarcophages restaient apparents au sein de la nécropole », explique Camille Vanhove, archéologue responsable du chantier. Ce mode de sépulture témoigne d’un usage rituel encore mal connu.
L’Abbaye Sainte-Croix livre ses secrets
Au-delà des tombes, ce sont aussi les murs exceptionnellement bien conservés d’un cloître du Moyen-Âge qui ont surpris les chercheurs. Situés sous la chaussée actuelle, ces vestiges auraient pu être détruits par les aménagements urbains passés. Pourtant, ils ressortent avec une netteté inattendue.
Des sols pavés du XIVe siècle ornés de carreaux décoratifs représentant des motifs classiques comme des fleurs de lys ou des animaux ont également été retrouvés. Certains portent des traces de noircissement, suggérant peut-être un incendie ancien.
Un quartier riche de plusieurs couches historiques
La zone explorée se trouve à l’emplacement d’une ancienne communauté monastique. Dès le début du Moyen-Âge, un premier édifice religieux y était implanté. Puis, à partir du Xe siècle, un monastère bénédictin s’y est développé. À la fin du XIIe siècle, l’abbaye Sainte-Croix dirigeait même un domaine considérable.
Les archéologues espèrent reconstituer le plan complet du cloître et mieux comprendre les techniques de construction et le mode de vie des moines. Selon Laurent Guyard, chef du service archéologie de Bordeaux Métropole, cela constitue une opportunité unique pour explorer un site si intimement lié à l’histoire religieuse locale.
Des traces antiques probables, mais inaccessibles
Même si les fouilles ne descendent qu’à 1,10 mètre de profondeur, les indices d’une présence antique subsistent. En particulier, des hypocaustes découverts sous le Théâtre national Bordeaux Aquitaine font penser à la possible existence d’une villa luxueuse. Cette couche historique reste néanmoins hors de portée, sauf nouvelle opération archéologique plus poussée.
Par ailleurs, des vestiges ont été endommagés par l’installation de réseaux modernes (fibre, gaz, haute tension), souvent sans repérage préalable. « C’était assez courant il y a quelques années, mais désormais, on sanctionne pénalement ces destructions », rappelle Loïc Daverat, ingénieur d’études à la Drac.
Préservation immédiate des vestiges découverts
Pour éviter la détérioration future des restes antiques, les vestiges non emportés seront protégés et recouverts progressivement. Cette méthode permettra de continuer les travaux de végétalisation tout en préservant le patrimoine souterrain.