CRISE À LA SNCF : Le ministre Tabarot tente d’éviter la grève imminente
Alors que les syndicats ont déposé un préavis de grève pour la semaine prochaine, le ministre des Transports Philippe Tabarot joue les équilibristes entre fermeté et appel au dialogue. Entre négociations bloquées et menaces de perturbation, le voyage des Français s’annonce mouvementé.
Un week-end crucial pour éviter le chaos
La SNCF doit communiquer son plan de transport ce week-end, mais le ministre reste optimiste : « Nous avons encore tout le week-end pour que les choses puissent avancer ». Une position qui contraste avec son absence aux tables de négociation, justifiée par sa volonté de ne pas « mettre de pression à la direction ».
Les syndicats, eux, dénoncent cette attitude. Julien Troccaz de Sud-Rail tonne : « On veut que le ministre mette la pression sur la direction pour qu’il y ait de réelles négociations ! » Un bras de fer s’installe alors que les premiers mouvements sociaux sont prévus dès le 5 mai.
Salaires et emplois du temps au cœur du conflit
Deux points cristallisent les tensions :
- L’augmentation des salaires, refusée par la direction qui estime avoir « fait le job » lors des négociations annuelles
- Les modifications d’emplois du temps des contrôleurs, jugées trop tardives
Philippe Tabarot se montre compréhensif sur les plannings, mais ferme sur les revendications salariales. « Les responsables syndicaux veulent aller à un certain affrontement », regrette-t-il, tout en rappelant ses propositions pour encadrer le droit de grève.
Quelles solutions pour l’avenir ?
Le ministre ressort ses propositions phares :
- Déclaration des grèves 72h à l’avance (au lieu de 48h)
- Sanctuarisation des jours sans grève lors des grands départs
« Une fois ce conflit passé, on tirera les enseignements de ce qui peut être amélioré », promet Tabarot. En attendant, les usagers retiennent leur souffle avant l’annonce du plan de transport qui déterminera l’ampleur des perturbations.