Marineland d’Antibes : la vidéo choquante qui relance le débat sur la captivité des orques et dauphins
Des bassins verts recouverts d’algues, des cétacés tournant en rond, un parc déserté… Une vidéo filmée par drone au début du mois de mai 2025 redonne vie à une polémique longtemps débattue : qu’adviendra-t-il des orques et des dauphins de Marineland d’Antibes ? Fermé depuis janvier dernier, le parc reste pourtant actif dans l’accueil de ses animaux. Mais face à l’impasse administrative et aux critiques croissantes, leur avenir demeure incertain.
Une vidéo qui fait débat : des bassins dans un état préoccupant
Les images, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent des bassins envahis d’algues, des infrastructures vides et des animaux en perpétuel va-et-vient. Ce constat visuel inquiète aussitôt les défenseurs des droits des animaux. Comment ces créatures peuvent-elles vivre dans un environnement aussi morne, alors que le parc ne fonctionne plus activement ?
Cette séquence relance brutalement le débat sur la condition des cétacés en captivité, alors même que la France s’était engagée à interdire les spectacles avec orques et dauphins d’ici la fin 2026.
L’échec d’un transfert vers un parc espagnol
En novembre 2024, le gouvernement français refusait catégoriquement le projet de transfert des orques vers un parc japonais. Le ministère exigeait plutôt un accueil en Europe, dans un établissement répondant à des normes strictes de bien-être animal.
Mais mi-avril, le seul parc capable de recevoir les orques, situé à Tenerife en Espagne, a opposé un refus ferme. Résultat : un blocage total. Aucune solution concrète n’est encore trouvée pour assurer un avenir viable à ces animaux.
🇫🇷 🐋🐬 Deux orques et seize dauphins abandonnés à Marineland après sa fermeture.
Des images captées par drone montrent Wikie, une orque de 23 ans, et son fils Keijo, 11 ans, enfermés dans des bassins dégradés.
« Les orques doivent être extraites d’urgence de ces conditions… pic.twitter.com/cUWMeY8dIc
— 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) May 16, 2025
Un sort incertain malgré les engagements officiels
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, affirme que les autorités veillent au bien-être des animaux. Selon elle, ceux-ci sont « accueillis dans de bonnes conditions, en attente de leur future destination ». En attendant, les ONG comme One Voice ou Sea Shepherd alertent régulièrement sur l’urgence de la situation.
Pour les experts, la meilleure option serait la création d’un **sanctuaire marin en Europe**, permettant une semi-liberté aux cétacés, surtout ceux nés en captivité, incapables de survivre dans la nature.
Une direction qui assure du suivi quotidien
Faisant face à la vague de critiques suscitées par la vidéo, la direction du Marineland rappelle que près d’une **cinquantaine de salariés** est toujours mobilisée. Ces derniers assurent quotidiennement le soin des animaux, nettoient les bassins et retirent les algues qui prolifèrent à cause de la montée des températures.
Le parc explique que cette verdure est parfaitement **naturelle**, non toxique, et sans impact immédiat sur les cétacés. Cependant, cela ne calme pas les inquiétudes quant à la qualité de vie globale des animaux.