La Floride construit une prison extrême pour migrants : entourée d’alligators et de pythons, le site fait débat
La Floride prévoit la construction d’un centre de détention controversé au cœur des marécages. Surnommé par certains médias américains l’« Alcatraz des alligators », ce site isolé serait encerclé de reptiles et destiné à accueillir jusqu’à 1 000 migrants. Une initiative qui relance le débat sur les conditions de rétention migratoire aux États-Unis.
Un projet sécurisé au cœur des marécages
Le gouvernement floridien a donné son feu vert pour la construction d’une nouvelle structure pénitentiaire destinée à recevoir des migrants clandestins. Le choix du lieu est stratégique : un ancien aéroport désaffecté, situé en pleine zone humide, entouré de marécages peuplés de pythons et d’alligators.
L’idée est claire : isoler les personnes détenues dans un environnement difficilement accessible. Selon les autorités locales, cette configuration permettrait de renforcer la sécurité et de limiter les risques d’évasion.
Conditions extrêmes et critiques immédiates
Dès l’annonce du projet, des voix se sont élevées pour dénoncer les conditions inhumaines que pourraient subir les détenus. Les températures dans la région peuvent atteindre plus de 38°C en été, avec un taux d’humidité élevé. Sans compter les risques liés à la faune locale.
Des associations de défense des droits de l’homme ont immédiatement condamné cette initiative, la qualifiant de « politique punitive » et « dangereuse ». L’ONG Amnesty International a rappelé que les centres de détention doivent respecter des normes minimales internationales, ce que ce projet semble ignorer.
Une réponse politique au défi migratoire
Ce projet s’inscrit dans un contexte national tendu sur la question migratoire. Le gouverneur Ron DeSantis, figure montante de la droite conservatrice américaine, a justifié cette décision comme une réponse ferme à l’afflux de migrants non accompagnés ou en situation irrégulière.
Il a affirmé lors d’un discours récent : « Nous devons envoyer un message clair : les frontières ne sont pas ouvertes à tous vents. » Ce type de déclaration s’inscrit dans une stratégie politique visant à mobiliser ses électeurs traditionnels.
Un site militaire réaménagé pour une autre cause
L’aéroport sélectionné, connu sous le nom de Cecil Field, était auparavant utilisé par la marine américaine. Il dispose déjà d’infrastructures adaptées à la surveillance. Sa localisation, éloignée des grands centres urbains, est aussi un avantage selon les partisans du projet.
Cependant, les opposants soulignent que cet isolement pourrait compliquer l’accès aux services juridiques et médicaux pour les migrants enfermés.