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Marine Le Pen accuse : le RN ne pourra pas éviter la censure du gouvernement, selon ses propres mots

« En l’état, il est IMPOSSIBLE pour le RN de ne PAS CENSURER ce gouvernement », a déclaré Marine Le Pen dans un entretien au Parisien. Une sortie forte en images qui illustre la tension grandissante entre les forces politiques issues des élections législatives et l’exécutif. La présidente du Rassemblement national juge que seule une refonte majeure du projet de budget pourrait éviter une motion de censure. Mais elle n’y croit guère.

Un rejet sans appel du projet de loi de finances

Dans son interview, Marine Le Pen ne mâche pas ses mots. Selon elle, le projet de loi de finances proposé par le gouvernement Borne-Bayrou ne répond absolument pas aux attentes des Français. Elle affirme que le Rassemblement national n’aura d’autre choix que de voter une motion de censure, à moins qu’un revirement majeur ne survienne.

Elle pointe notamment du doigt les grandes orientations budgétaires présentées par le ministre des Comptes publiques, François Bayrou. Pour elle, ces mesures marquent un manque total de priorisation des enjeux économiques et sociaux essentiels.

Une exigence radicale : « Il faudrait inverser quasiment tout »

Le diagnostic de Marine Le Pen est clair : pour éviter la censure, il faudrait selon elle que François Bayrou inverse quasiment totalement les grandes masses budgétaires annoncées. Un renversement complet des priorités actuelles, touchant notamment les dépenses publiques, les aides sociales et la fiscalité.

Cette demande, bien que politique, traduit une volonté de rupture avec ce que le RN considère comme une gestion inefficace des finances publiques. Selon elle, trop d’argent serait dépensé dans des domaines secondaires, au détriment des préoccupations quotidiennes des citoyens : sécurité, pouvoir d’achat, immigration.

Un climat politique tendu

Ces déclarations interviennent alors que la France vit un moment politique inédit. L’absence de majorité claire à l’Assemblée nationale rend chaque vote crucial, et les risques de chute du gouvernement plus réels que jamais.

Les tensions entre le gouvernement et les oppositions, notamment le RN, mais aussi une partie de la gauche, montent en flèche. Le scénario d’une censure semble donc de plus en plus probable, même si les conséquences constitutionnelles restent complexes à anticiper.

Et si la censure venait ?

En cas de motion de censure adoptée, le Premier ministre devrait remettre sa démission au Président de la République. Ce dernier pourrait alors soit nommer un nouveau chef du gouvernement, soit demander la dissolution de l’Assemblée nationale.

Pour Marine Le Pen, cette situation ouvre une possibilité historique : un changement radical de direction politique pour le pays. Mais cela suppose, selon elle, une unité retrouvée entre les forces d’opposition, chose loin d’être acquise.