Changement de nom en vue pour le parti présidentiel : Attal brise le silence
Le parti présidentiel, rebaptisé à plusieurs reprises depuis 2017, pourrait bientôt changer de nom une nouvelle fois. C’est Gabriel Attal lui-même qui l’a confirmé, lançant une réflexion interne au sein de la formation. L’objectif ? Mettre fin à une confusion persistante : certains électeurs, affirme-t-on en coulisses, confondent encore Renaissance avec le parti d’Éric Zemmour, Reconquête. Une erreur qui en dit long sur l’identité floue d’un parti censé incarner le cœur du macronisme. Ce n’est plus seulement une question d’étiquette, mais de survie politique.
Une identité brouillée malgré trois changements de nom
En 2017, c’était En Marche !, le mouvement fondateur d’Emmanuel Macron. En 2022, il est devenu La République En Marche, puis Renaissance, en vue de la création d’un groupe parlementaire européen. Trois noms, trois tentatives de renouveau. Pourtant, le message ne passe toujours pas.
Selon des proches du Premier ministre, cette instabilité nominative a fini par desservir le parti. “On nous demande régulièrement si on est Zemmour”, aurait confié un cadre lors d’une réunion interne. Une confusion inquiétante, qui révèle un déficit d’ancrage dans l’opinion publique.
Pourquoi changer de nom… encore ?
Le nom “Renaissance” peine à s’imposer dans le langage courant. Il est perçu comme flou, élitiste, voire déconnecté des préoccupations quotidiennes. Pire : il ne résonne pas auprès des classes populaires, pourtant essentielles à la reconquête électorale.
La crainte d’être assimilé à l’extrême droite, même par erreur, est un signal d’alerte. Le parti présidentiel cherche à se distinguer clairement du paysage politique, à marquer sa différence avec les forces nationalistes, et à retrouver une lisibilité.
Gabriel Attal, en lançant cette réflexion, entend reprendre la main sur la narration. Il s’agit de refonder l’image du parti, pas seulement de changer une enseigne.
Quel nouveau nom pour incarner le macronisme ?
Aucune piste n’est encore officialisée. Mais dans les discussions internes, plusieurs orientations émergent :
Un retour à un nom plus simple, peut-être “Parti Présidentiel” ou “Union pour la France”.
Une appellation centrée sur les valeurs : “Progressistes”, “Libéraux Démocrates”.
Une refonte complète de l’identité visuelle et de la communication.
Le défi est de taille : trouver un nom qui incarne à la fois la modernité, l’Europe, et un ancrage républicain fort — sans tomber dans le jargon ou l’écueil de la confusion.
Un enjeu stratégique avant les prochaines échéances
Ce changement, s’il a lieu, ne serait pas anodin. Il intervient alors que le gouvernement tente de redresser la barre après les élections européennes de 2024, marquées par la montée de l’extrême droite.
Clarifier l’identité du parti présidentiel est une priorité avant les municipales de 2026 et la présidentielle de 2027. Sans marque claire, difficile de mobiliser, de fédérer, ou de contrer la polarisation politique.
Gabriel Attal, en s’emparant du sujet, affirme son rôle de chef de file. Il ne s’agit plus seulement de gouverner, mais de reconstruire un camp politique.