Scandale retentissant au Tour de la Guadeloupe : deux cyclistes exclus pour avoir triché en pleine course
Le monde du cyclisme amateur est secoué par une affaire de tricherie digne des pires clichés sportifs. Deux coureurs néerlandais, membres de l’équipe *NedTrain Cycling Project*, ont été exclus du Tour de la Guadeloupe après avoir été pris en flagrant délit de fraude flagrante : ils ont quitté la route, traversé un champ, puis réintégré le peloton après avoir tronqué une portion décisive du parcours. Une manœuvre filmée par des spectateurs, relayée en quelques heures, et condamnée par l’ensemble de la communauté cycliste. Ce n’est pas une simple erreur. C’est un camouflet pour l’esprit même du sport.
La scène qui a tout déclenché : quand la ruse devient ridicule
Tout s’est joué lors de la troisième étape du Tour de la Guadeloupe, un tracé exigeant entre Sainte-Rose et Capesterre-Belle-Eau, réputé pour ses montées abruptes et son ensoleillement intense. Alors que le peloton luttait contre la chaleur et la pente, deux coureurs ont soudainement décroché.
Au lieu de souffrir avec les autres, ils ont posé leurs vélos, traversé un champ de canne à sucre, marché une centaine de mètres hors du tracé officiel, puis réapparu sur la route, comme surgis de nulle part. Leur objectif ? Éviter une portion de 12 kilomètres particulièrement difficile.
🇫🇷🇳🇱🚴♂️ INSOLITE | Deux coureurs néerlandais ont été pris en flagrant délit de triche sur le Tour de la Guadeloupe. Ils se sont cachés après avoir coupé une partie du parcours afin de rejoindre le peloton. Ils ont été exclus de la course.pic.twitter.com/AIpYZIIXLw
— Cerfia (@CerfiaFR) August 4, 2025
Sauf qu’ils n’avaient pas prévu les dizaines de spectateurs postés sur les bas-côtés. Des vidéos amateurs, rapidement diffusées sur Facebook et Instagram, montrent les deux hommes en pleine action, essoufflés, visiblement nerveux, tentant de se fondre dans le groupe une fois revenus sur la route. Trop tard : la machine médiatique s’était déjà emballée.
Exclusion immédiate et justification embarrassante
Moins de deux heures après la fin de l’étape, les commissaires de course ont rendu leur verdict : exclusion totale des deux athlètes, annulation de leurs résultats, et mise en demeure de l’équipe néerlandaise.
Interrogés, les deux cyclistes, Lars van Dijk et Joris van Oost, ont reconnu les faits. Selon leurs déclarations, ils auraient été « submergés par la déshydratation » et « désorientés par la chaleur ». Une excuse peu convaincante, selon l’organisation de la course, qui a souligné que « personne n’est obligé de finir, mais tout le monde est tenu de respecter le tracé ».
Le directeur du Tour de la Guadeloupe a ajouté : « Nous ne punissons pas l’abandon. Nous punissons le mensonge. »
Une triche rare, mais pas sans précédent
Même si le dopage reste le fléau le plus médiatisé du cyclisme, la tricherie physique existe aussi. En 2018, un coureur espagnol avait été exclu du Tour de Majorque après avoir été vu en train de sauter dans une voiture pour éviter une montée. En 2020, un participant au Cape Epic, en Afrique du Sud, a été disqualifié pour avoir pris un raccourci en VTT.
Mais dans le contexte du Tour de la Guadeloupe — une course régionale respectée dans le monde francophone du cyclisme amateur — un tel incident est exceptionnel. D’autant plus que les deux coureurs venaient d’un pays réputé pour son sérieux sportif : les Pays-Bas.
La réaction du public : entre moquerie et indignation
Sur les réseaux sociaux, le hashtag #GuadeloupeCheating a rapidement grimpé en tendance. Certains ont salué la créativité : « Au moins, ils ont essayé une nouvelle stratégie », ironise un internaute. D’autres ont été plus durs : « On ne triche pas quand on porte un maillot. C’est une question de dignité. »
L’émission Stade 2 sur France 2 a évoqué l’affaire dans son journal sportif, qualifiant ce geste de « symptôme d’un mal plus profond : la pression de la performance à tout prix ». De son côté, Daniel Riolo, chroniqueur emblématique de RMC Sport, a tweeté : « Le pire n’est pas qu’ils aient triché. C’est qu’ils aient cru qu’on ne verrait rien. »
Quelles suites ? Vers une surveillance renforcée
Face à l’ampleur du scandale, les organisateurs du Tour de la Guadeloupe envisagent plusieurs mesures. L’ajout de points de contrôle GPS obligatoires pour chaque coureur est à l’étude. Des drones pourraient également être déployés sur les portions isolées, afin de surveiller les écarts de parcours.
Par ailleurs, une charte éthique sera désormais signée par chaque participant avant le départ, rappelant les valeurs fondamentales du sport : respect, intégrité, fair-play.
Comme le rappelle un ancien champion cycliste interrogé par L’Équipe : « On peut perdre une course. Mais on perd bien plus quand on perd sa crédibilité. »