Il retire les roulettes de sa valise pour éviter 70 € de frais : le geste fou d’un passager Ryanair qui fait rire le monde entier
Un vol, une valise, un refus. Et une solution digne d’un bricoleur en colère. Ce n’est pas une scène de film, mais bien la réalité vécue par Daniel Gálvez, un voyageur espagnol qui s’est retrouvé à devoir choisir entre payer 70 euros pour enregistrer son bagage… ou le modifier sur place. Plutôt que de se plier aux règles strictes de Ryanair, il a sorti un tournevis, s’est accroupi devant la porte d’embarquement, et a **arraché les roulettes de sa valise**. Sous les yeux médusés du personnel, et les applaudissements des passagers. En quelques minutes, il a transformé un bagage refusé en un objet aux dimensions « légales ». Une scène filmée, devenue virale, qui résume à elle seule la guerre silencieuse entre les low-costs et leurs clients. Et qui relance le débat sur les pratiques tarifaires opaques des compagnies aériennes.
Un bagage refusé, alors qu’il avait voyagé avec au départ
Tout commence normalement. Daniel Gálvez effectue un vol aller-retour entre Palma de Majorque et Malaga, avec Ryanair. Lors de l’aller, aucune difficulté : sa valise cabine passe sans encombre.
Mais à l’embarquement du retour, surprise. Un agent bloque son bagage : il dépasserait légèrement les dimensions autorisées. Pourtant, il s’agit du même bagage, de la même compagnie, sur le même type de vol.
On lui propose alors deux options : payer 70 euros pour l’enregistrer en soute… ou laisser la valise derrière lui. Un montant exorbitant, surtout pour un vol court. « Enregistrer ma valise m’aurait coûté plus cher que le vol lui-même », déclare-t-il plus tard au Sun, visiblement exaspéré.
La solution radicale : couper les roulettes
Un chico le rompe las ruedas a su maleta para no tener que facturarla con Ryanair y se ahorra 70€ pic.twitter.com/EK8YOAP9JF
— ceciarmy (@ceciarmy) May 20, 2024
Face à l’inflexibilité du personnel, Daniel Gálvez prend une décision inattendue. Il sort un outil — probablement un petit couteau multi-fonctions — et commence à démonter les roulettes de sa valise, l’une après l’autre.
Un geste simple, mais symbolique. Car les roulettes, bien que pratiques, ajoutent quelques centimètres aux dimensions officielles. En les retirant, il ramène son bagage dans les clous : 40 x 30 x 20 cm, la limite imposée par Ryanair pour les bagages personnels.
L’opération dure une dizaine de minutes. Le personnel assiste, impuissant. Les autres passagers, eux, encouragent. Certains filment. D’autres applaudissent. Une scène à la fois absurde et héroïque, qui devient instantanément culte sur les réseaux sociaux.
Une vidéo virale, un symbole pour les voyageurs
La vidéo, publiée sur X (anciennement Twitter), dépasse rapidement les 5 millions de vues. Elle est relayée par des médias du monde entier, de The Sun à BFM TV.
Les internautes saluent son ingéniosité : « Il n’a pas cassé la règle, il l’a contournée », écrit un utilisateur. « C’est le héros que le monde des low-cost mérite. »
Mais derrière le rire, une colère sourde monte. Pourquoi une compagnie autorise un bagage à l’aller, et le refuse au retour ? Pourquoi des frais aussi élevés pour un simple enregistrement ?
Daniel devient, malgré lui, le porte-voix d’une indignation collective.
Les règles floues des bagages cabine
Ryanair, comme d’autres low-costs, joue sur la précision des mesures. Selon ses règles en vigueur en 2025 :
Bagage personnel : 40 x 30 x 20 cm (sous le siège).
Bagage cabine : 55 x 40 x 20 cm (dans le compartiment supérieur), payant.
Or, l’IATA recommande une taille moyenne de 56 x 45 x 25 cm, roulettes comprises. Cette disparité entre les compagnies crée de la confusion.
Et les contrôles ? Inégaux. Parfois laxistes, parfois tatillons. Comme si la rigueur dépendait du jour, du personnel, ou de la volonté de générer des revenus annexes.
Quand le client paie pour… son propre bagage
Les compagnies low-cost ont bâti leur modèle économique sur les revenus annexes : bagages, sièges, repas. En 2024, Ryanair a dégagé plus de 2,3 milliards d’euros de ces services.
Mais à force de pousser le système, elles heurtent une limite : la décence.
Exiger 70 euros pour enregistrer un bagage sur un vol de 40 euros, c’est non seulement choquant, mais perçu comme une forme d’abus.
Des associations de consommateurs, comme UFC-Que Choisir, appellent à une régulation européenne des frais cachés. « Les passagers doivent savoir à l’avance ce que coûte chaque service », affirme une porte-parole.