Choc en Vendée : un bébé retrouvé enterré, un drame familial secoue la France
Un silence de plomb s’est abattu sur La Chapelle-Palluau, en Vendée. Ce qui semblait être une affaire privée a basculé dans l’horreur collective. Le corps d’un nouveau-né a été découvert enterré dans le jardin d’un couple, déclenchant une enquête judiciaire glaçante. Les parents, tous deux mis en examen, sont désormais au cœur d’un drame qui mêle déni de grossesse, appel de détresse ignoré et décisions funestes. L’un placé en détention provisoire, l’autre poursuivie pour privation de soins, leur silence parle plus fort que les mots. Mais que s’est-il réellement passé cette nuit-là ? Et comment un appel au Samu aurait-il pu tout changer ?
Un corps retrouvé dans le jardin, une enquête qui s’emballe
Dimanche, les gendarmes de la brigade de recherches des Sables-d’Olonne ont déterré un sac plastique enfoui dans le sol du jardin d’un couple de La Chapelle-Palluau. À l’intérieur, le corps sans vie d’un nouveau-né. Une découverte macabre qui a aussitôt déclenché une enquête pour infanticide. Rapidement, les parents ont été interpellés. Le père, âgé de 26 ans, a été mis en examen pour homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans par ascendant et placé en détention provisoire. La mère fait l’objet d’une mise en examen pour privation de soins sur mineur de moins de 15 ans. Une affaire qui, révélée par Ouest-France, a fait l’effet d’un coup de poing.
Un déni de grossesse au cœur du drame
L’avocat du père, maître Louis Yarroudh-Feurion, avance une piste troublante : le déni de grossesse. Selon lui, la jeune femme n’aurait pas pris conscience qu’elle était enceinte. Une situation médicale rare, mais reconnue, où le corps ne manifeste pas les signes habituels de la grossesse. « Lors d’une sinistre nuit où deux êtres humains étaient en état de sidération », a déclaré l’avocat, évoquant un choc psychologique total face à l’accouchement inattendu. Une explication qui tente de donner un cadre à l’inexplicable.
Mais ce déni, même avéré, ne suffit pas à effacer les actes qui ont suivi.
Un appel au Samu ignoré ?
La nuit du drame, dans la tourmente de l’accouchement, le père aurait appelé le 15. Selon son avocat, il aurait alerté le Samu 85 alors que les douleurs de la jeune femme s’intensifiaient. Réponse reçue : aucun déplacement n’était nécessaire. On lui aurait conseillé de lui faire prendre du Spasfon, un antispasmodique courant. Une décision qui, rétrospectivement, soulève de graves questions. Pourquoi aucune équipe médicale n’a-t-elle été dépêchée ? Était-ce une erreur d’appréciation ? Un manque de vigilance ?
Le père a déposé plainte pour inaction. Le Samu n’a pas encore officiellement réagi. Mais cette omission présumée pèse lourd dans le récit des faits. Elle transforme un drame personnel en possible échec systémique.
Une pelle commandée sur Amazon, un détail glaçant
Parmi les éléments les plus sordides de cette affaire : la commande d’une pelle. Le soir même de l’accouchement, survenu en journée dans la douche de leur domicile, le père aurait passé une commande sur Amazon. Un outil pour creuser. Selon les propos rapportés par l’avocat, il aurait dit à sa compagne : « je vais faire ce qu’il faut, personne ne le saura, je vais noyer cet enfant ». Une déclaration qui, si elle est confirmée, trahit une prise de décision consciente, loin de la sidération invoquée.
« Cet achat, fait de façon incontrôlée, montre l’état de sidération dans lequel se trouvait mon client », a nuancé maître Yarroudh-Feurion. Une justification fragile face à la froideur du geste.
La révélation d’un secret par une tierce personne
Le corps n’aurait peut-être jamais été retrouvé sans une confidence. Le père, rongé par le poids du secret, l’aurait confié à une tierce personne. Celle-ci, choquée, a aussitôt alerté les gendarmes. Grâce à cette dénonciation, les forces de l’ordre ont pu localiser le corps et procéder à son exhumation. Sans ce témoignage, le drame serait resté enfoui, au sens propre comme au figuré.