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Présidentielle 2027 : Ségolène Royal relance le débat avec une vision « maternelle » du pouvoir

Alors que la course à l’Élysée de 2027 commence à peine à se dessiner, une voix familière refait surface. Ségolène Royal, première femme à avoir atteint le second tour d’une élection présidentielle en France, ne ferme pas la porte à un retour en politique. Et cette fois, elle propose une vision radicalement différente du leadership : celle d’une gouvernance inspirée de l’amour maternel.

Un possible retour via une primaire de la gauche

Interrogée mercredi 29 octobre 2025 sur France 2, l’ancienne candidate socialiste a affirmé sans détour : « Oui, je pourrais participer à une primaire de la gauche, bien sûr. » Une déclaration qui relance immédiatement les spéculations autour de sa candidature potentielle à la présidentielle 2027.

Si elle ne confirme pas formellement son intention de se lancer, Ségolène Royal insiste sur l’urgence de porter ses idées. « Ça dépendra du contexte », précise-t-elle, « mais il faut que ces idées-là soient portées. »

« Présider, c’est aimer » : une philosophie politique revisitée

Dans son nouveau livre Mais qui va garder les enfants ? (Éditions Fayard), paru le même jour, elle développe un concept fort : la dette générationnelle. Selon elle, la jeunesse actuelle est « tenaillée par l’anxiété » et mérite une forme de protection politique inédite.

« Les qualités que l’on prête à l’amour maternel – vigilance, patience, constance, exigence – sont précisément celles que les citoyens inquiets attendent aujourd’hui de leurs dirigeants », écrit-elle. Une vision qu’elle résume en une phrase choc : « Présider, c’est aimer. »

Contre le « virilisme toxique », pour une autre manière de gouverner

Ségolène Royal oppose clairement ce qu’elle appelle la « part maternelle du pouvoir » au « virilisme toxique » qu’elle observe dans la classe politique actuelle. Elle évoque notamment la crise des Gilets jaunes : « Une mère de famille n’aurait pas embêté ses enfants pendant neuf mois, ne les aurait pas réprimés. »

Pour elle, un pays bien gouverné est un pays où « il n’y a pas de révolte sociale, pas de colère sociale qui fait souffrir ». Une approche empathique, presque thérapeutique, du rôle présidentiel.

Pourquoi maintenant ?

À 72 ans, Ségolène Royal n’aspire pas à un simple retour médiatique. Elle souhaite insuffler un changement de paradigme dans la manière dont on conçoit l’autorité. Dans un contexte marqué par la défiance envers les élites, la montée de l’abstention et l’angoisse climatique, sa proposition résonne comme une alternative inédite.

Et si la clé de la présidentielle 2027 se trouvait justement dans cette capacité à rassurer, protéger et guider – comme une mère ?