72 nuits pour rien : l’incroyable échec d’une insémination secrète en Allemagne
Il pensait résoudre leur problème d’infertilité en toute discrétion. Elle, obéissait à un plan désespéré. Lui, le voisin, croyait simplement rendre service… contre rémunération. Mais rien ne s’est passé comme prévu dans cette affaire où stérilité, confiance trahie et erreur médicale se mêlent dans un scénario digne d’un drame judiciaire.
Une solution extrême dans un couple en quête d’enfant
En 2012, l’Allemagne est secouée par une affaire aussi choquante qu’insolite. Un couple, confronté à une infertilité masculine, décide d’une solution radicale : le mari autorise sa femme à avoir des relations sexuelles régulières avec leur voisin, Frank Maus, dans le seul but de concevoir un enfant. Ce n’est ni une aventure passionnée, ni une trahison classique — c’est un arrangement contractuel, planifié avec froideur.
Les rapports, au nombre de 72 selon plusieurs médias de l’époque, ont lieu sur plusieurs mois, à raison de trois fois par semaine. En échange, Frank reçoit la somme de 2 500 dollars. Une transaction étrange, mais acceptée par les trois parties… du moins jusqu’à ce que la vérité éclate.
Le cruel retournement : le donneur est lui aussi stérile
Malgré les mois d’efforts, aucune grossesse ne se produit. Les analyses médicales révèlent alors l’impensable : Frank Maus, le voisin censé être le sauveur génétique du couple, est en réalité stérile. Une ironie douloureuse, d’autant plus que Frank croyait être le père biologique de ses deux enfants… qui, selon les tests ADN ultérieurs, ne sont pas les siens.
L’affaire prend alors une tournure judiciaire. Le mari, se sentant lésé moralement et financièrement, envisage de poursuivre Frank pour adultère, préjudice moral et faux espoir reproductif. Une situation juridique complexe, dans un pays où les accords de ce type n’ont aucune base légale.
Une histoire vraie, mais des sources à nuancer
Bien que relayée à l’époque par des médias internationaux comme Corriere della Sera ou Bild, cette affaire manque de vérifications indépendantes. Aucun jugement public ou document judiciaire n’a été rendu accessible, ce qui laisse planer un doute sur certains détails — notamment le chiffre exact de 72 rapports ou la somme versée. Néanmoins, le cas illustre les extrémités auxquelles certains couples peuvent être poussés face à l’infertilité, et les risques liés aux solutions non encadrées médicalement.
Pourquoi cette histoire continue de captiver
Au-delà du côté sensationnel, ce récit soulève des questions éthiques réelles : jusqu’où aller pour avoir un enfant ? Quelle place la société laisse-t-elle aux couples confrontés à la stérilité ? Et surtout, comment gérer la confiance lorsqu’elle repose sur un calcul aussi froid ?
Aujourd’hui, avec l’avancée des techniques de procréation médicalement assistée (PMA), de tels arrangements semblent dépassés. Pourtant, dans certaines régions d’Europe, des pratiques informelles persistent — souvent dans l’ombre, loin des regards et des réglementations.
