« Devenir français coûte cher » : Louis Sarkozy veut imposer l’armée à des immigrés tirés au sort
Alors qu’Emmanuel Macron prépare le retour d’un service militaire volontaire, Louis Sarkozy fait monter la température avec une idée radicale : soumettre 10 % des immigrés légaux à une loterie militaire obligatoire. Selon lui, « vouloir la nationalité française, c’est accepter d’en payer le prix ». Une déclaration qui relance le débat sur l’intégration en France, la citoyenneté… et le rôle de l’armée dans la fabrique des citoyens.
Un service volontaire, mais pas pour tous
Dans une chronique sur RMC, Louis Sarkozy s’est clairement opposé à un service militaire généralisé. « Entraîner des centaines de milliers de jeunes non préparés dans les casernes ? Ça n’a aucun sens », estime-t-il. Il préfère un système réservé aux seuls volontaires, qu’il juge plus réaliste et efficace pour renforcer le lien national.
Pourtant, il ajoute une exception de taille : les immigrés légaux. Pour eux, le volontariat ne suffirait pas. Une part d’entre eux — environ 10 % — devrait être sélectionnée par tirage au sort et contrainte de servir dans l’armée. Pas comme une punition, mais comme un « sésame » vers la nationalité.
L’armée comme creuset républicain
Pour étayer son raisonnement, il cite Hubert Lyautey : « L’armée est la grande école de la nation. » En 1891, le futur maréchal écrivait que l’uniforme effaçait les différences sociales, religieuses ou régionales. « Plus de musulmans ou de chrétiens, plus de riches ou de pauvres — il ne reste qu’un Français », résume Louis Sarkozy.
Sa vision ? Faire de la caserne un lieu d’assimilation républicaine, où les nouveaux arrivants apprennent les valeurs de la République par la discipline, le collectif et le sacrifice. Une idée ancienne, mais qui résonne fortement dans le débat actuel sur la cohésion nationale.
Et pourquoi pas les jeunes délinquants ?
L’exercice ne s’arrête pas là. Louis Sarkozy propose aussi d’inclure les jeunes condamnés pour délinquance dans ce dispositif. Pas pour en faire des combattants du jour au lendemain, mais pour les « encadrer avec des légionnaires, des formateurs, des durs », dans un cadre strict.
L’objectif ? Une double réinsertion : sociale et citoyenne. Une approche qui rejoint des expériences passées de « service civique renforcé », mais qui pose des questions sur la frontière entre justice, éducation et coercition.
Macron penche pour le volontariat rémunéré
Pendant ce temps, l’Élysée explore une voie plus consensuelle. Selon TF1, Emmanuel Macron prévoit de lancer dès 2026 un service militaire volontaire rémunéré, ouvert à 3 000 jeunes. Sans obligation, sans loterie, sans ciblage ethnique ou administratif.
La proposition de Louis Sarkozy, elle, sort du cadre. Elle transforme le service militaire en outil de politique migratoire — une idée audacieuse, voire provocatrice, à l’heure où la France redéfinit les contours de son identité et de son pacte républicain.
