Laury Thilleman dénonce Ary Abittan : le traumatisme d’un baiser forcé ressurgit
Des images qui choquent, une réaction en chaîne
C’est sur les réseaux sociaux qu’une vieille séquence de 2013, extraite d’une émission de TF1, a été remise en lumière. On y voit Ary Abittan se lever, s’approcher de Laury Thilleman, alors âgée de 20 ans, et l’embrasser sans son accord apparent — sous les rires et les applaudissements du public présent. Aujourd’hui, cette scène, longtemps banalisée comme « humour » ou « sketch improvisé », est réinterprétée à la lumière d’une conscience sociale profondément transformée.
« Je ne consens pas » : le cri d’une femme humiliée
Ary Abittan dans la sauce ?! pic.twitter.com/n0V0FUeLQS
— Klooz (@cklooz) November 1, 2021
« Je redécouvre ces images à 34 ans. Le traumatisme est intact », confie Laury Thilleman. Elle raconte un sentiment de honte, d’impuissance, et surtout d’objetisation. « À l’époque, je joue le jeu pour ne pas détonner. Je ris comme les autres. Mais à l’intérieur, je me sens violée de mon intégrité. » Ce témoignage marque une rupture symbolique avec une époque où le non-consentement féminin était souvent ignoré, voire moqué.
Un contexte judiciaire tendu
Ce n’est pas la première fois qu’Ary Abittan se retrouve au cœur d’accusations graves. En 2021, il était mis en examen pour le viol présumé d’une jeune femme de 24 ans. Bien que la justice ait prononcé un non-lieu en 2024, confirmé en appel en janvier 2025, le collectif féministe Nous Toutes insiste : « Un non-lieu n’efface pas la parole des victimes. » L’avocate de l’humoriste, Caroline Toby, maintient quant à elle l’innocence de son client, soutenue par sept magistrats.
Brigitte Macron épinglée pour des propos polémiques
La polémique s’est amplifiée avec la diffusion d’une vidéo des coulisses du spectacle d’Ary Abittan aux Folies-Bergère, à Paris. On y voit la Première dame Brigitte Macron qualifier de « sales connes » les militantes venues interrompre la représentation. Une expression jugée sexiste et déplacée, notamment par les associations féministes, qui y voient une stigmatisation des victimes plutôt qu’un dialogue.
