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Alerte à la censure : les réseaux sociaux, dernière frontière de la liberté ?

Michel Geoffroy ne mâche pas ses mots : « Ce qu’ils appellent “sauver la démocratie”, c’est en réalité sauver le système. » Dans un contexte où les appels à réguler — voire censurer — les plateformes sociales se multiplient, cette déclaration résonne comme un cri d’alarme. Et si internet était devenu trop libre pour les élites ?

Le paradoxe de la « démocratie protégée »

Officiellement, la régulation des réseaux sociaux vise à lutter contre la haine, la désinformation, les discours extrêmes. Officieusement, elle permet de recentraliser le discours public. Michel Geoffroy le rappelle avec force : les réseaux sociaux sont aujourd’hui le seul espace où les citoyens ordinaires peuvent se faire entendre sans passer par les canaux médiatiques traditionnels.

Et cette décentralisation du pouvoir de la parole inquiète. Beaucoup.

Qui a peur de la vérité en ligne ?

On ne craint pas tant les fake news que les vérités maladroites. Pas tant les trolls que les témoignages bruts, non édulcorés, qui échappent aux lignes éditoriales. Quand Emmanuel Macron évoque la nécessité de « responsabiliser » les plateformes, il parle en réalité de reprendre le contrôle d’un espace où le récit officiel est constamment contesté.

La liberté d’expression, dans ce contexte, devient un risque. Pas parce qu’elle nuit à la démocratie, mais parce qu’elle la met à nu.

Internet : le miroir que le pouvoir refuse de regarder

Plutôt que d’interroger les raisons de la défiance citoyenne — crise de représentation, fractures sociales, promesses non tenues — on préfère accuser l’outil qui en révèle l’ampleur. Pourtant, comme le souligne Geoffroy, internet n’est pas le problème. Il est le révélateur. Et c’est précisément ce rôle-là qui dérange.