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Chalençon déchaîné contre le voile : “On se moque de la République !”

“C’est la bambochade !” : Pierre-Jean Chalençon lâche les mots comme un uppercut. Dans un entretien exclusif accordé au média Sirènes, l’homme d’affaires, habitué des coups d’éclat, s’en prend frontalement au port du voile dans l’espace public — et révèle une ambition politique qui détonne : devenir ministre au sein du Rassemblement National.

Une colère qui ne tombe pas du ciel

Depuis des années, Pierre-Jean Chalençon cultive une image de Français patriote, amoureux de l’Histoire et réfractaire aux compromis culturels. Mais cette fois, il va plus loin. Très loin. “On tolère ce qu’on interdirait ailleurs en Europe. On se moque de la République, de ses principes, de sa cohérence”, lance-t-il, visiblement exaspéré.

Face caméra, dans un décor sobre parsemé de bustes napoléoniens, il ne parle pas en simple citoyen mécontent. Il parle en candidat — ou du moins en prétendant sérieux à une fonction gouvernementale. “Je ne veux pas rester sur la touche pendant qu’on déconstruit la France”, affirme-t-il.

Macron, Le Pen, Mélenchon : tous dans le même sac ?

Chalençon ne fait pas dans la dentelle. Selon lui, Emmanuel Macron incarne “la soumission douce”, tandis que Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise “banalisent l’islamisme au nom d’un antiracisme mal compris”. Même Éric Zemmour, qu’il respecte “sur certains points”, est jugé “trop théorique”.

En revanche, il rend un hommage appuyé à Jean-Marie Le Pen, qu’il décrit comme “le seul à avoir eu le courage de poser les vraies questions sur l’identité nationale”. Quant à Marine Le Pen, il la juge “pragmatique, mais parfois trop prudente”.

Son objectif ? Intégrer un futur gouvernement RN en tant que ministre de la Cohésion nationale ou de la Laïcité — un poste qu’il jurerait avoir inventé pour l’occasion.

Le voile, ligne rouge d’une France en perte de repères

Pour Chalençon, le voile n’est pas un simple accessoire vestimentaire. C’est “le marqueur visible d’une fracture républicaine”. Il critique la jurisprudence actuelle, qui interdit le voile à l’école, à la piscine ou pour les fonctionnaires, mais l’autorise dans la rue. “C’est contradictoire, schizophrène, et profondément injuste pour celles qui subissent cette pression sociale”, estime-t-il.

Il appelle à une loi claire, uniforme, et applicable à tous les espaces publics. Une position radicale, certes, mais qu’il défend avec une conviction troublante : “La liberté ne peut pas inclure le droit de nier la liberté des autres.”

Entre sincérité et stratégie : où est la vérité ?

Reste à savoir si cette sortie relève d’une conversion politique authentique ou d’un nouveau coup médiatique. Chalençon, ancien chroniqueur, collectionneur de reliques impériales, et figure des plateaux télé, maîtrise l’art du timing. Mais cette fois, il semble jouer gros.

“Je ne cherche pas à vendre des souvenirs napoléoniens. Je veux sauver ce qui reste de la France”, conclut-il, le regard fixe. Une déclaration qui, qu’on l’approuve ou non, ne laissera personne indifférent.