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Choc à Matignon : Sophie Primas avoue l’inavouable sur l’accord UE Etats-Unis

Un moment de vérité brut, sans fard, qui résonne comme un cri d’alarme. Interrogée sur les négociations commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a dû reconnaître une réalité inquiétante : ni elle, ni son gouvernement, ne connaissent les termes exacts de l’accord en cours de discussion. Un aveu rare, presque embarrassant, qui met en lumière un mal profond : la perte progressive de contrôle de la France sur ses propres politiques stratégiques.

Un aveu glaçant en pleine lumière

Alors qu’elle intervenait lors d’un point de presse, Sophie Primas, sollicitée sur les contours de l’accord transatlantique piloté par Ursula Von der Leyen, a répondu sans détour : « Nous ne connaissons pas les termes exacts de l’accord. » Une phrase simple, mais aux implications vertigineuses. Elle concerne un pacte économique majeur, censé redéfinir les relations commerciales, énergétiques et industrielles entre deux des plus grandes puissances économiques mondiales.

Et pourtant, le gouvernement français, censé défendre les intérêts nationaux, reste dans l’ignorance. Pas de consultation préalable. Pas de partage de texte. Aucune visibilité sur les concessions envisagées dans des domaines aussi sensibles que l’agriculture, la santé, la souveraineté numérique ou la défense.

Quand la souveraineté se dilue à Bruxelles

Ce n’est pas une simple affaire de communication. C’est une question de démocratie et de souveraineté nationale. Chaque jour, des décisions cruciales sont prises à la Commission européenne, sans que les parlements nationaux, ni même les gouvernements, n’en soient pleinement informés. Le pouvoir de décision s’éloigne des citoyens, se concentre dans des bureaux anonymes, loin des débats publics.

La France, comme d’autres États membres, subit cette dépossession progressive. Elle signe des accords sans en connaître tous les détails. Elle applique des règles qu’elle n’a pas rédigées. Elle subit des normes imposées au nom d’une harmonisation européenne, parfois au détriment de ses propres priorités économiques et sociales.

Un déficit de transparence aux conséquences réelles

Les conséquences ne sont pas théoriques. Un accord commercial avec les États-Unis peut ouvrir la porte à des produits agricoles traités aux hormones, à des géants technologiques peu encadrés, ou à des clauses d’arbitrage privé (ISDS) qui menacent la capacité des États à légiférer. Or, sans transparence, impossible de débattre. Impossible de peser. Impossible de rectifier le tir.

Les citoyens ont le droit de savoir ce qui se négocie en leur nom. Ils ont le droit de comprendre comment leurs emplois, leur alimentation, leur environnement seront affectés. Mais aujourd’hui, les négociations se déroulent derrière des portes closes, sous couvert de confidentialité diplomatique, alors même qu’elles engagent l’avenir de toute une économie.

Redonner la parole aux peuples européens

L’aveu de Sophie Primas doit servir de déclic. Il faut exiger une transparence totale sur les accords commerciaux européens. Les textes intégraux doivent être rendus publics dès le début des négociations. Les parlements nationaux doivent être associés, non comme simple formalité, mais comme acteurs de plein droit.

L’Europe ne doit pas être une machine bureaucratique déconnectée. Elle doit être une alliance de peuples souverains, capables de décider ensemble, mais aussi de s’opposer quand leurs intérêts sont menacés. Sans cela, chaque nouvel accord signé à Bruxelles creusera un peu plus le fossé entre les institutions et les citoyens.