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Choc générationnel : La Gen Z préfère les animaux de compagnie aux enfants

Une étude récente révèle une tendance inquiétante mais indéniable : chez les jeunes adultes, le désir d’enfant diminue, tandis que l’attachement aux animaux de compagnie s’intensifie. Alors que 34 % des membres de la Gen Z affirment ne probablement jamais vouloir d’enfant, une autre réalité se dessine : les chats et les chiens deviennent des substituts affectifs à la parentalité. Crise climatique, précarité économique, besoin de réconfort… Décryptage d’un phénomène qui bouleverse les normes familiales.

La Gen Z remet en question le modèle familial traditionnel

Pourquoi de plus en plus de jeunes adultes hésitent-ils à avoir des enfants ? L’explication est à chercher du côté de l’angoisse climatique, de l’instabilité économique et d’un sentiment d’urgence face à l’avenir. Selon une enquête Opinionway menée en 2023, 34 % des moins de 30 ans déclarent ne probablement jamais vouloir d’enfants. Ce chiffre traduit une remise en cause profonde des priorités de vie.

Pourtant, ce besoin d’affection n’a pas disparu. Il s’est redirigé vers les animaux de compagnie, devenus des figures centrales dans la vie de nombreux foyers.

Les animaux, nouveaux membres de la famille

En France, plus de 60 % des ménages vivent avec un chien ou un chat. Ce chiffre a connu une augmentation de près de 47 % depuis 2021, soulignant une montée en puissance du rôle des animaux dans la sphère familiale. Ces compagnons ne sont plus simplement des animaux de compagnie : ils sont des figures affectives essentielles, parfois même comparés à des enfants.

Le phénomène du Puppy blues, équivalent animalier du Baby blues, illustre cette profonde relation émotionnelle. Il correspond à une forme de mélancolie ressentie par les propriétaires face à la croissance rapide de leur animal, comme un rappel du passage du temps.

Un soutien émotionnel dans un monde incertain

Au-delà des frontières françaises, cette tendance se confirme. Une étude menée en 2025 par les marques Mars et Calm en Belgique montre que 57 % des propriétaires d’animaux se tournent d’abord vers leur compagnon en cas de stress, plutôt qu’auprès de leur partenaire ou de leur famille. Ce comportement traduit une quête de sécurité affective dans un monde jugé instable.

Face à l’angoisse du futur, les animaux apparaissent comme des figures rassurantes et constantes, offrant un lien simple, immédiat et sans jugement.

Un amour qui coûte cher

Cette relation affective se traduit aussi par un engagement financier croissant. Les jeunes générations n’hésitent pas à investir dans des accessoires haut de gamme, des produits alimentaires premium, ou des soins vétérinaires coûteux. Paniers ergonomiques, harnais personnalisés, vêtements d’hiver… Tout est fait pour offrir un confort quasi parental à leur animal.

Pourtant, les dépenses de santé restent un frein majeur. Selon une enquête Opinionway menée pour Patolo, 78 % des Français jugent les frais vétérinaires trop élevés. Malgré cela, seuls 5 % des propriétaires disposent d’une assurance santé pour leur animal. Un paradoxe qui montre que, si l’attachement est fort, la préparation financière reste encore perfectible.