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« Le renifleur de fesses » arrêté une troisième fois en Californie

Un homme surnommé « le renifleur de fesses » vient d’être placé en détention après une troisième arrestation en moins d’un an. Son comportement obsessionnel dans les magasins de Glendale, en Californie, inquiète les autorités locales et les habitants. L’affaire révèle les limites du système judiciaire face à la récidive dans les infractions non violentes — un sujet de plus en plus sensible dans le débat public américain.

Qui est Calese Crowder ?

Âgé de 38 ans, Calese Crowder n’est pas un inconnu des services de police de Glendale. Fiché comme délinquant , il cumule plusieurs condamnations depuis 2021. Son surnom, macabre et ironique, provient de son mode opératoire : il suit des femmes dans des espaces commerciaux, s’accroupit derrière elles et renifle leurs fesses de manière intrusive.

 

Les témoignages rapportés par la police décrivent un comportement répétitif, furtif, mais suffisamment perturbant pour pousser des victimes à porter plainte. Malgré la nature non violente de ses actes, leur caractère obsessionnel et public en fait une menace pour la tranquillité des lieux publics.

Une récidive inquiétante en 2025

Après deux arrestations en juillet et août 2025, Crowder a été relâché sous caution à chaque fois. Le 22 juillet, il avait ciblé une cliente dans le rayon féminin d’un grand magasin. Moins d’un mois plus tard, le 20 août, il utilisait le même schéma dans un autre établissement. Ces faits ont conduit à une condamnation ferme pour violation de liberté conditionnelle.

Pourtant, en novembre 2025, il a de nouveau été interpellé — cette fois non pas pour un acte intime, mais pour défaut d’enregistrement au registre des délinquants. Une infraction administrative, certes mineure sur le papier, mais grave dans les faits : elle témoigne d’un refus de se soumettre aux obligations légales imposées aux récidivistes.

Pourquoi cette affaire fait débat

Le juge a récemment classé sans suite l’une des affaires contre lui, invoquant le code pénal californien PC 1385 — une disposition permettant de rejeter des accusations jugées disproportionnées. Cette décision a suscité des critiques : comment expliquer qu’un individu aux antécédents aussi clairs échappe à une condamnation ferme pour harcèlement non consensuel ?

Les forces de l’ordre insistent : leurs contrôles proactifs visent à protéger la population. « Nous tenons les délinquants responsables de leurs obligations légales », affirme le sergent Mike Pobokhian. Pourtant, tant que le cadre juridique tolère des relâchements rapides, la récidive reste une menace tangible.

Un cas symptomatique de failles légales

L’histoire de Calese Crowder illustre un paradoxe du système pénal américain : les comportements inappropriés en public sont souvent traités comme des délits mineurs, même lorsqu’ils se répètent. Or, pour les victimes, l’impact psychologique est réel — et durable.

En Californie, les autorités tentent désormais de renforcer le suivi des délinquants, notamment via des vérifications domiciliaires régulières. Mais sans modifications législatives profondes, les cas comme celui de Crowder risquent de se reproduire.