Élisabeth Borne officialise : la série Adolescence entre en classe dès la 4ᵉ pour lutter contre le cyberharcèlement
La série Adolescence, plébiscitée par les enseignants et les éducateurs, va devenir un outil pédagogique majeur dans les collèges français. Annoncée par la Première ministre Élisabeth Borne, cette initiative vise à mieux sensibiliser les jeunes aux dangers du cyberharcèlement et des violences en ligne. Dès la 4ᵉ, les élèves pourront découvrir cette fiction qui mêle réalisme et émotion pour mieux comprendre les risques liés à l’usage des réseaux sociaux.
Une série au cœur des enjeux numériques des jeunes
Portée par une narration intense et des personnages proches de la réalité, la série Adolescence s’attaque frontalement aux dérives du numérique chez les adolescents. Elle met en lumière les conséquences dramatiques que peuvent avoir les harcèlements virtuels, les fausses images véhiculées sur les réseaux sociaux ou encore la pression du paraître en ligne.
Conçue avec l’appui d’experts en psychologie et en éducation numérique, chaque épisode est suivi d’un débat ou d’un documentaire court permettant aux élèves de discuter des thèmes abordés. Un format pensé pour encourager le dialogue entre élèves, enseignants et parents.
Pourquoi cette diffusion en milieu scolaire est cruciale
Le cyberharcèlement ne cesse d’évoluer. Selon une étude récente de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), près d’un adolescent sur cinq a été victime d’une forme de harcèlement en ligne au cours des douze derniers mois. Les effets peuvent être graves : baisse du rendement scolaire, isolement social, voire détresse psychologique.
Introduire la série Adolescence dans les programmes scolaires offre aux professeurs un levier puissant pour aborder ces sujets délicats. Cela permet aussi aux élèves de prendre conscience des risques associés à leurs comportements numériques, tout en développant leur esprit critique.
Un outil pédagogique encadré et structuré
L’utilisation de la série en classe ne se fera pas de manière anarchique. Des fiches pédagogiques, élaborées en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, accompagneront chaque épisode projeté. Ces documents aideront les enseignants à guider les débats, à clarifier les enjeux et à orienter les élèves vers des ressources spécialisées si nécessaire.
Des formations spécifiques sont également prévues pour les corps enseignants, afin qu’ils soient pleinement équipés pour gérer les émotions et les questions soulevées par cette immersion dans les univers fragiles de l’adolescence numérique.
Une réponse rapide à une urgence sociétale
Cette décision politique fait suite à plusieurs drames médiatisés ces dernières années, impliquant des mineurs confrontés à des situations extrêmes de harcèlement en ligne. L’objectif est clair : agir en amont, avant que la situation ne dérape.
Selon Élisabeth Borne, il s’agit d’ »une étape essentielle dans la lutte contre les violences numériques ». Et d’ajouter : « Il est vital que nos enfants apprennent tôt à utiliser les outils numériques avec responsabilité, discernement et bienveillance. »