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« Elle aurait dû abandonner » : la phrase d’Anne Hidalgo qui déchire Paris

Anne Hidalgo ne crie pas. Elle n’a jamais crié. Mais ce 9 novembre, en direct sur RTL, elle prononce une phrase si lourde qu’elle résonne comme un glas :
« D’un point de vue moral, Rachida Dati aurait dû abandonner son mandat depuis longtemps. »
Pas de sarcasme. Pas de rage. Juste une conviction, posée avec la froideur d’un constat médical.
Et dans ce calme réside toute la violence du propos.

 

RTL : le choix délibéré d’une mise en scène sans fard

Ce n’est pas dans un meeting. Ce n’est pas sur les réseaux. C’est à la radio, dans l’émission matinale de RTL, que la maire de Paris lance cette accusation.
Et ce choix est stratégique. RTL, c’est la voix de la France « normale » — celle qui écoute en buvant son café, loin des clameurs des plateaux télé.
Hidalgo ne veut pas choquer. Elle veut convaincre.
Elle ne vise pas les activistes, mais les indécis. Les silencieux. Ceux qui votent avec leur conscience et non leur colère.

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Le vieux dicton revient, inévitable.
Car si Hidalgo juge Dati sur sa moralité, ne juge-t-elle pas depuis une chaise elle-même éraflée ?
Gestion controversée des Jeux Olympiques, dépenses de communication jamais justifiées, silence embarrassant sur certaines affaires… Son propre bilan n’est pas immaculé.

Et pourtant, elle parle.
Parce qu’elle sait que, en 2025, les Parisiens ne veulent plus d’un programme.
Ils veulent un visage digne de confiance.
Même si cette dignité est illusoire.

2026 : l’élection du « qui mérite de nous diriger »

On ne votera plus sur les transports.
Ni sur le logement.
On votera sur une question simple, muette, mais omniprésente :
« Est-ce que cette personne mérite mon respect ? »

Rachida Dati, en réponse, n’a pas hurlé. Elle a dit, sobrement :
« Je n’ai jamais prétendu être parfaite. Mais j’ai toujours assumé mes choix. »
Et là, dans cette phrase, se cache toute la différence entre les deux femmes :
L’une parle de morale. L’autre parle de vérité.

Le public, spectateur d’un théâtre grec moderne

Les sondages montrent un paradoxe : les électeurs veulent des élus moraux… mais ne croient plus qu’ils existent.
68 % disent que la moralité compte plus que les promesses.
Mais 73 % pensent que tous les politiques se valent.
Dans ce désert de confiance, Hidalgo tente un pari fou : redevenir l’exception.

Mais pour cela, il faudrait qu’on oublie ses propres ombres.
Et Paris n’oublie rien.

Alors…
Est-ce qu’un élu doit être saint ?
Ou juste honnête ?
Et qui, parmi nous, oserait juger ?