Féminicide à Lyon : une aide-soignante de 27 ans tuée et brûlée par son compagnon déjà condamné
Le cauchemar s’est joué aux portes de Lyon. Zaïa, aide-soignante de 27 ans, n’a pas survécu à la violence de l’homme qu’elle aimait. Retrouvée calcinée dans une voiture incendiée dans la nuit du 18 novembre 2025, son meurtre a été rapidement revendiqué par son propre compagnon — un individu déjà condamné pour violences conjugales en 2019.
Un aveu rapide, un passé lourd
Interpellé moins d’une journée après la découverte du véhicule en feu près de l’autoroute A6, le compagnon de Zaïa a avoué avoir provoqué sa mort lors d’une dispute. Selon les premiers éléments de l’enquête, il l’aurait frappée à mort avant de mettre le feu à la voiture pour tenter de faire disparaître le corps. Un geste extrême, mais pas imprévisible : son casier judiciaire portait déjà la trace d’une condamnation pour violences exercées contre une femme.
Cette récidive tragique met en lumière les limites des dispositifs de suivi des auteurs de violences, malgré les dispositifs comme le bracelet anti-rapprochement ou les injonctions de soins — trop souvent sous-utilisés.
Zaïa : une vie au service des autres
En journée, Zaïa prenait soin des résidents d’un établissement pour personnes âgées dans la banlieue lyonnaise. Collègues et proches la décrivent comme douce, sérieuse, toujours attentive. Personne n’imaginait qu’en rentrant chez elle, elle affrontait un climat de peur et de contrôle.
« Elle ne parlait pas beaucoup de sa vie privée, mais on sentait qu’elle portait un poids », témoigne une collègue. Ce silence, fréquent chez les victimes de violences conjugales, masque souvent une détresse profonde — et parfois fatale.
Un féminicide de plus dans un triste décompte
Avec la mort de Zaïa, la France dépasse les **110 féminicides** recensés en 2025. Ce chiffre, constamment mis à jour par le Collectif Féminicides France, rappelle l’urgence d’une action systémique : former les professionnels de santé à repérer les signes, renforcer les mesures de protection immédiate, et punir sans indulgence les récidivistes.
Alors que les cortèges funèbres se forment et que les hommages fleurissent devant l’établissement où elle travaillait, la question revient, lancinante : combien de vies faudra-t-il encore perdre avant que la société ne protège réellement ses femmes ?
