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Fleuriste cambriolée à la Toussaint : l’émotion dans le Nord

Moudir

Cambriolée après des nuits blanches : le calvaire d’une fleuriste à la Toussaint

À Caudry, dans le département du Nord, Juliette, une fleuriste indépendante, a vu son labeur s’envoler en pleine nuit. Alors qu’elle venait de boucler une semaine d’efforts exceptionnels pour honorer les commandes de la Toussaint, des voleurs ont dérobé l’intégralité de sa recette. Pour elle, ce n’est pas seulement de l’argent qui a disparu — c’est des heures de sueur, de passion et de respect pour les familles endeuillées.

Une semaine sacrifiée au service des autres

 

Depuis le 25 octobre, Juliette ne comptait plus ses heures. « On se levait à 6 h 30, on finissait parfois après 22 h… tout ça pour rendre chaque hommage aussi beau que possible », raconte-t-elle, les larmes aux yeux. Chaque bouquet, chaque composition florale était pensée avec soin, souvent sur mesure, pour des proches venus se recueillir.

La Toussaint représente, pour les artisans fleuristes, l’un des pics annuels d’activité — un moment crucial où chaque euro encaissé compte pour la trésorerie des mois à venir. Cette année, ce pic s’est transformé en gouffre.

Un vol qui blesse plus que le portefeuille

Ce cambriolage n’est pas qu’un acte criminel ordinaire. Il frappe une femme qui travaille dans l’ombre pour embellir les moments les plus douloureux. « On n’est pas une banque, on est un petit commerce de cœur », souligne-t-elle. Le vol n’a pas seulement vidé une caisse : il a ébranlé la confiance en une certaine idée de la solidarité locale.

La communauté se serre les coudes

Face à ce drame, les habitants de Caudry ont réagi avec une rapidité remarquable. Une cagnotte citoyenne a été lancée en moins de 24 heures, relayée par les commerçants voisins. Des témoins potentiels ont contacté la gendarmerie. Ce genre de mobilisation illustre la place essentielle que tiennent les petites entreprises artisanales dans le tissu social français.

Selon les données du ministère de l’Intérieur, les cambriolages de commerçants augmentent de près de 12 % en période de fêtes, notamment autour des moments de recueillement où les espèces affluent. Les artisans, souvent isolés et peu protégés, deviennent des cibles faciles.