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En France, un homme surpris sous le lit de son ex… à cause de ses ronflements

Une affaire digne d’un scénario de thriller s’est déroulée en Alsace : un homme de 35 ans a été arrêté après avoir dormi plusieurs nuits sous le lit de son ex-compagne, en violation d’une interdiction d’approche. Ce n’est pas un témoin ni une caméra de surveillance qui l’a démasqué — mais ses propres ronflements, entendus en pleine nuit par la victime.

Le piège du silence… brisé par un souffle

À Haguenau, dans le Bas-Rhin, une mère de famille dormait tranquillement avec son fils lorsque, en cette fin novembre 2025, un bruit insolite l’a tirée du sommeil. Venant de sous le lit, un ronflement sourd et régulier trahissait une présence humaine. Terrifiée, elle a découvert son ex-conjoint dissimulé dans l’obscurité — là même où il n’avait plus le droit de se trouver.

L’homme, déterminé à la surveiller, s’était faufilé dans le domicile en passant par une fenêtre de cave. Il aurait passé plusieurs nuits dans cette position inconfortable, observant sa victime sans qu’elle le sache. Une intrusion répétée, silencieuse… jusqu’à ce que son corps le trahisse.

Un harcèlement qui ne s’arrête pas à la rupture

La séparation, survenue en avril 2025 après une infidélité découverte, avait marqué le début d’un cauchemar. Plutôt que d’accepter la fin de leur relation, l’homme a multiplié les actes de harcèlement psychologique : appels incessants, menaces, surveillance en ligne.

Mais ses agissements sont allés bien plus loin :

  • Il a pénétré illégalement dans le domicile familial à plusieurs reprises
  • Il a fouillé le téléphone portable de la jeune femme
  • Il a contacté des hommes figurant dans ses contacts, cherchant à semer la discorde

Face à cette escalade, la victime avait porté plainte. Une mesure d’éloignement avait été émise, puis bafouée — conduisant à une procédure judiciaire accélérée à Strasbourg.

Justice rendue en urgence

Le mercredi 26 novembre 2025, le tribunal correctionnel de Strasbourg a condamné l’individu à un an de prison avec sursis, accompagné de strictes obligations : interdiction de contact, suivi psychologique obligatoire et port d’un bracelet électronique en cas de récidive.

Cette rapidité dans la réponse judiciaire reflète une prise de conscience croissante en France : le harcèlement post-rupture n’est pas une simple querelle privée. C’est une forme de violence qui peut basculer dans le drame.

Pourquoi cette histoire résonne au-delà de l’Alsace

Parce qu’elle illustre une réalité souvent minimisée : la violence psychologique ne s’arrête pas quand la porte se ferme. Elle s’infiltre, se cache, s’immisce — parfois littéralement sous un lit. Et les mesures de protection, aussi justes soient-elles, ne suffisent pas toujours sans un suivi réel.

Heureusement, ici, ce sont les ronflements — ce détail humain, banal, presque comique — qui ont brisé le silence et permis à la justice d’agir. Une ironie tragique, dans une affaire qui rappelle à quel point la sécurité des femmes reste une urgence nationale.