Historique : les smartphones bannis des lycées dès la rentrée 2026, annonce Macron
Plus aucun lycéen ne pourra sortir son smartphone entre les portes de son établissement à partir de septembre 2026. En déplacement dans les Vosges ce vendredi 28 novembre 2025, le président de la République a officialisé l’extension de la pause numérique aux lycées, marquant une inflexion majeure dans la politique éducative française. Après une expérimentation jugée « satisfaisante » dans une centaine de collèges depuis septembre 2024, l’interdiction totale des téléphones portables devient désormais obligatoire pour tout le second degré.
Une mesure progressive mais sans retour en arrière
🚨🇫🇷📵 ALERTE INFO !
FINI LES PORTABLES AU LYCÉE
Emmanuel Macron annonce l’interdiction des téléphones portables au lycée dès la rentrée prochaine.
— Impact (@ImpactMediaFR) November 28, 2025
Jusqu’ici, la loi laissait aux conseils d’administration des lycées la liberté d’interdire ou non les téléphones via leur règlement intérieur. Désormais, cette autonomie locale disparaît au profit d’une règle nationale unique : aucun accès physique au téléphone portable pendant toute la durée de la journée scolaire — y compris à la récréation.
Les établissements devront s’équiper de systèmes de stockage sécurisés : casiers individuels, pochettes à signal bloquant type Yondr, ou autres dispositifs anti-connexion. L’objectif ? Éviter toute tentation, mais aussi lutter efficacement contre le cyberharcèlement, les addictions aux écrans et la baisse d’attention en classe.
Des résultats encourageants au collège
L’exécutif s’appuie sur les premiers retours de l’expérimentation menée depuis un an. Dans les collèges participants, les chefs d’établissement observent une nette amélioration du climat scolaire, une réduction des conflits liés aux réseaux sociaux, et une concentration accrue des élèves. Ces bénéfices, jugés « significatifs », justifient selon l’Élysée le passage à l’échelle supérieure.
Pourtant, la loi de 2018 interdisait déjà l’usage du téléphone à l’école et au collège — mais son application restait très inégale. Cette fois, le gouvernement entend transformer la norme en pratique généralisée, malgré les défis logistiques et le coût potentiel pour les collectivités locales.
Un dispositif global contre la surconsommation numérique
L’interdiction au lycée ne s’inscrit pas en vase clos. Elle s’accompagne d’une stratégie plus vaste visant à protéger les mineurs en ligne. Emmanuel Macron a ainsi réaffirmé son soutien à la fixation d’une majorité numérique à 15 ans en France — un âge en dessous duquel l’accès aux réseaux sociaux serait techniquement bloqué.
Cette position rejoint en partie les récentes recommandations du Parlement européen, qui a voté en novembre 2025 une résolution appelant à harmoniser l’âge minimum d’inscription à 16 ans pour les réseaux sociaux, les plateformes de vidéos en streaming et les assistants IA.
Une urgence légale contre la désinformation
Face à la viralité des contenus toxiques, le gouvernement prévoit aussi de créer une nouvelle procédure judiciaire d’urgence — un référé numérique — permettant d’obliger les plateformes à retirer rapidement des contenus de désinformation ou de cyberharcèlement. Les hébergeurs devront alors réagir sous 24 heures, sous peine de sanctions.
Comme l’a déclaré Emmanuel Macron au groupe de presse Ebra : « On a sorti le portable des collèges. On va l’élargir au lycée la rentrée prochaine. On va lancer une grande campagne à l’intention des parents. Il faut leur dire qu’ils ont un rôle à jouer. » Une campagne nationale sera donc déployée dès le printemps 2026 pour sensibiliser les familles à ces nouvelles règles.
