Une influenceuse russe déclenche l’indignation en aspirant l’air autour de son fils avec un sac sous vide
En quête de contenu original pendant son arrêt maladie, une influenceuse russe a franchi une limite que des milliers d’internautes jugent inacceptable. Anna Saparina, 36 ans, a publié le 7 décembre 2025 une vidéo dans laquelle elle enferme son jeune fils dans un sac de rangement sous vide, puis utilise un aspirateur domestique pour extraire l’air. Le résultat : une séquence virale, un cri d’enfant terrifié, et une enquête ouverte par les services de protection de l’enfance en Russie.
Une « blague » domestique qui dérape
🤯Rosjanka nagrała niebezpieczny „eksperyment” z własnym dzieckiem — widzowie byli w szoku
36-letnia Anna Saparina z Saratowa prowadzi popularny blog o macierzyństwie, a niektóre jej filmy zdobywają miliony wyświetleń.
Niedawno opublikowała nagranie, na którym wkłada swojego… pic.twitter.com/OwqcFkFPcN
— NEXTA Polska (@nexta_polska) December 7, 2025
Depuis Saratov, Anna Saparina animait un compte familial centré sur la parentalité au quotidien. Rien ne laissait présager un tel dérapage. Pourtant, dans une vidéo de moins d’une minute, elle filme son fils glissant dans un grand sac en plastique transparent, puis approche le flexible d’un aspirateur. Le sac se comprime progressivement autour du torse et du visage de l’enfant, qui finit par hurler : « Maman ! »
La légende, ironique, accompagne la scène : « Quand je suis en congé maladie pendant 3 semaines… » Une tentative d’humour mal perçue, qui a transformé une publication anodine en affaire nationale en quelques heures.
Enquête en cours, vidéo supprimée
Consciente de la réaction publique, l’influenceuse a rapidement supprimé la vidéo. Trop tard. Des captures circulent déjà sur X, Telegram et d’autres plateformes. Les services russes de protection de l’enfance ont été alertés par des signalements massifs, et une procédure officielle a été lancée pour évaluer les conditions du tournage et les risques encourus par le mineur.
L’incident est désormais traité comme un cas possible de mise en danger d’enfant, même si aucun préjudice physique n’a été rapporté.
Le prix de la viralité à tout prix
Cette affaire met en lumière un phénomène croissant : la pression constante sur les créateurs de contenu familial pour produire du contenu accrocheur, quitte à flirter avec le danger. Sur les réseaux sociaux, l’attention se gagne vite — mais se perd encore plus vite si le public juge le contenu irresponsable.
Des médias internationaux, notamment en Croatie et en Albanie, ont repris l’histoire, soulignant le contraste entre l’insouciance affichée par la mère et la détresse visible de l’enfant. Pour beaucoup, il ne s’agit plus seulement d’une mauvaise blague, mais d’une forme d’exploitation infantile pour générer des vues.
Un appel à la responsabilité numérique
Alors que des pays comme la France ou l’Allemagne réfléchissent à encadrer la présence des enfants dans les contenus parentaux en ligne, la Russie reste largement sans régulation spécifique. Pourtant, cette affaire montre que le public exige désormais plus que du divertissement : il réclame de l’éthique, du respect, et surtout une protection réelle des mineurs.
Anna Saparina pourrait bien devenir le symbole d’un tournant : celui où les frontières du « contenu familial » sont redéfinies, non par les algorithmes, mais par la conscience collective.
