Actu

Interdiction de fumer dans les lieux publics : c’est officiel, la mesure entre en vigueur DEMAIN

À partir de demain, dimanche, fumer dans les espaces publics extérieurs sera strictement interdit dans toute la métropole. Plages, parcs, abribus, marchés et autres lieux fréquentés seront désormais des espaces 100 % sans tabac, dans le cadre d’une nouvelle offensive contre le tabagisme passif et l’exposition des enfants à la fumée. Une décision saluée par les professionnels de santé mais qui divise déjà les usagers.

Une mesure radicale pour une meilleure santé publique

Selon un communiqué du ministère de la Santé, cette extension de la loi anti-tabac vise à réduire l’exposition au tabagisme passif, notamment chez les enfants et les personnes vulnérables. L’interdiction s’applique aux plages publiques, jardins, parcs, arrêts de bus, marchés et zones piétonnes.

Les forces de l’ordre ont été alertées afin de veiller à une application progressive de la règle. Les contrevenants risquent une amende forfaitaire de 38 euros , sans toutefois que des contrôles massifs soient prévus dans les premières semaines.

Pourquoi maintenant ? Le contexte politique et sanitaire

Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures visant à renforcer la lutte contre le tabagisme, initiée il y a plusieurs années. Elle fait écho à l’appel répété des médecins généralistes et des pneumologues, régulièrement confrontés aux conséquences sanitaires du tabac sur la population.

En 2024, le tabac reste responsable de plus de 75 000 décès prématurés par an en France , selon Santé Publique France. Cette extension de l’interdiction est donc perçue comme un pas supplémentaire vers une société sans dépendance nicotinique .

Réactions mitigrées : soutien des associations, inquiétude des fumeurs

Les réactions sont partagées. L’Association nationale de prévention en alcoologie et en toxicomanie (ANPAA) a salué « une avancée essentielle pour protéger les non-fumeurs ». En revanche, certains usagers expriment leur mécontentement sur les réseaux sociaux, jugeant cette mesure trop intrusive.

« Je comprends qu’on veuille protéger la santé, mais où va-t-on ? Faut-il encore demander la permission de respirer ? » s’interroge Marc, un fumeur habitant Paris.

Quelles exceptions existent ?

L’interdiction ne concerne pas :

  • Les terrasses de cafés (déjà soumises à la loi existante)
  • Les domiciles privés
  • Les véhicules avec fenêtres ouvertes, bien que cela reste illégal si un mineur est présent

Les cigares traditionnels, pipes et produits de vapotage ne sont pas inclus dans cette interdiction stricte, mais des discussions sont en cours pour une future harmonisation des lois.