L’heure est grave : la France se prépare à une guerre de haute intensité
« Dès ce matin, tout peut basculer. » Ce n’est pas un scénario de film catastrophe, mais une mise en garde lancée en direct par le général Pierre Schill, chef d’État-major de l’armée de Terre, lors d’un entretien avec RTL. Selon lui, la menace russe a franchi un seuil critique : l’Europe doit désormais envisager sérieusement le risque d’un conflit de haute intensité — et ce, à très court terme.
Une rupture stratégique sans précédent
Le ton est sans équivoque. Le général Schill ne parle plus de « menace potentielle », mais d’un danger imminent. « Nous ne sommes plus dans une logique de gestion de crise, mais dans une posture de préparation opérationnelle maximale », a-t-il déclaré. Cette déclaration marque une inflexion majeure dans le discours militaire français, habituellement mesuré.
Pour la première fois depuis la fin de la Guerre froide, les états-majors européens intègrent systématiquement dans leurs exercices l’hypothèse d’une attaque conventionnelle à grande échelle. Et la Russie est clairement identifiée comme l’adversaire principal.
Prêts à agir dans les premières heures
Face à ce nouveau contexte, la rapidité devient la clé de la survie stratégique. « Il ne s’agit plus de réagir en jours, mais en heures », souligne le général. L’armée française intensifie donc ses entraînements interarmes, déploie des unités de réaction rapide le long des frontières orientales de l’Europe et accélère la livraison de nouveaux systèmes d’armes — drones, artillerie longue portée, défense sol-air.
Le budget de la défense, désormais stabilisé au-delà des 2 % du PIB, permet cette transformation. Mais plus que les moyens, c’est l’état d’esprit qui change : la paix ne se garantit plus par l’inaction, mais par une dissuasion crédible et visible.
Et si le déclenchement était silencieux ?
Le scénario redouté n’est pas forcément une déclaration de guerre officielle. Il pourrait commencer par une cyberattaque massive, une opération d’ingérence dans les réseaux électriques ou une « crise localisée » exploitée comme prétexte à une intervention militaire. Dans ce contexte, la haute intensité ne signifie pas seulement des combats, mais une paralysie simultanée des infrastructures civiles et militaires.
Le message du général Schill est donc double : alerter les citoyens, mais aussi exiger des décisions politiques claires. Parce que, comme il le rappelle sobrement, « l’impréparation, c’est déjà la défaite ».
