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Marine Le Pen voit ses espoirs s’envoler : la CEDH rejette sa demande de suspension d’inéligibilité

La cheffe du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale espérait un répit. Ce mercredi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté sa demande de suspendre la peine d’inéligibilité prononcée après sa condamnation pour détournement de fonds publics.

Un recours urgent refusé par la CEDH

La décision est claire et sans appel : la Cour européenne des droits de l’homme ne voit aucun motif d’urgence pour suspendre la peine d’inéligibilité infligée à Marine Le Pen. Cette dernière avait déposé une demande de mesure provisoire au titre de l’article 39 de son règlement, espérant ainsi éviter d’être écartée de la vie politique si une dissolution de l’Assemblée survenait.

Mais la CEDH a estimé qu’aucun risque « imminent » ou « irréparable » n’était avéré concernant les droits protégés par la Convention européenne. En clair, le tribunal strasbourgeois ne juge pas nécessaire d’intervenir en urgence, même si le dossier sera examiné ultérieurement au fond.

Une décision qui fait réagir

Marine Le Pen a exprimé sa déception sur X, regrettant que la Cour ne prenne pas en compte le risque lié à une potentielle dissolution de l’Assemblée nationale. Elle a insisté sur l’absence de recours effectif contre l’exécution immédiate de cette peine d’inéligibilité, ce qui pourrait selon elle porter atteinte à ses droits politiques.

Cette affaire judiciaire remonte à mars 2025, lorsque Marine Le Pen a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux fermes, pour avoir mis en place un système de détournement de fonds européens entre 2004 et 2016. L’argent aurait servi à payer des collaborateurs du Front national, aujourd’hui rebaptisé Rassemblement national.

Un cadre légal contraignant

Outre la peine de prison, la présidente du groupe RN à l’Assemblée a vu son inéligibilité confirmée pendant cinq ans. Cette sanction pénale pourrait donc l’éloigner de la scène politique jusqu’en 2030, à moins d’un revirement majeur dans les prochaines étapes juridiques.

Sur les vingt-quatre prévenus jugés avec elle, la moitié a fait appel. Le combat judiciaire est donc loin d’être terminé. Mais pour Marine Le Pen, ce rejet par la CEDH marque un revers symbolique important.