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Métro parisien : quand le vivre ensemble craque

Incivilité en plein métro parisien : le vivre ensemble mis à rude épreuve

Il suffit d’un geste pour briser la fragile harmonie d’un wagon bondé. À Paris, une scène filmée dans le métro montre un passager assis pieds nus sur les sièges, cigarette allumée à la main, indifférent aux regards réprobateurs. Ce moment, banal en apparence, soulève une question de plus en plus pressante : où s’arrête la liberté individuelle quand elle empiète sur le confort et le respect dus à tous ?

Quand les règles du quotidien volent en éclats

Les transports en commun sont un microcosme de la société. Chacun y cohabite, souvent dans un espace restreint, en s’appuyant sur un socle implicite de civilité. Or, ce socle craque. En 2024, la RATP a constaté une recrudescence notable des comportements jugés inacceptables : musique à plein volume, occupation abusive des places, et, comme ici, gestes irrespectueux envers l’espace collectif.

 

Poser ses pieds sur les sièges n’est pas qu’une question d’hygiène — c’est un signal. Celui d’un mépris assumé pour les autres. Ajoutez-y une cigarette, interdite dans tous les espaces clos depuis plus de quinze ans, et le symbole devient criant : certaines règles semblent ne plus compter pour tout le monde.

Le cadre légal existe… mais est-il appliqué ?

Fumer dans le métro constitue une infraction pénale punie d’une amende de 68 €, conformément au Code de la santé publique. Quant aux incivilités comme l’occupation abusive des sièges, elles relèvent du règlement intérieur de la RATP, qui autorise les agents à intervenir, voire à expulser les contrevenants.

Pourtant, l’application reste inégale. Les agents sont peu nombreux, les interventions rares, et les passagers hésitent à jouer les « donneurs d’alerte ». Résultat : l’impression d’impunité grandit, et avec elle, le sentiment d’injustice chez ceux qui respectent les règles au quotidien.

Et si la solution venait de nous ?

Face à ce type de scène, deux réactions dominent : le silence gêné ou la colère virale sur les réseaux. Mais entre les deux, il existe une troisième voie : l’intervention mesurée, collective, citoyenne. Signaler via l’appli de la RATP, alerter un agent en gare, ou simplement exprimer calmement son désaccord peut suffire à rappeler que le vivre ensemble ne se négocie pas.

Alors, la prochaine fois que vous verrez ça… que ferez-vous ?