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Sécurité maximale pour Nicolas Sarkozy derrière les barreaux

Pour la première fois dans l’histoire judiciaire française, un ancien chef de l’État incarcéré bénéficie d’un dispositif de protection inédit. Mardi matin, à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy a été placé sous surveillance rapprochée : deux officiers de sécurité logés dans une cellule voisine, prêts à intervenir à la moindre alerte.

Qui a ordonné cette mesure ?

Le ministère de l’Intérieur, compétent en matière de sécurité des personnalités, a validé ce protocole exceptionnel. Contacté, il n’a émis aucun commentaire. Le ministère de la Justice, quant à lui, s’est déchargé de toute responsabilité sur le sujet. Une discrétion qui en dit long sur la sensibilité politique du dossier.

Pourquoi une telle précaution ?

Officiellement, aucune menace précise n’a été révélée. Mais les services de renseignement redoutent autant les risques internes — tensions en détention — qu’externes, comme une tentative d’attentat symbolique. L’incarcération d’un ancien président n’est pas qu’une affaire judiciaire : c’est un enjeu national.

Où se trouve exactement Nicolas Sarkozy ?

Il est détenu à la maison d’arrêt de la Santé, dans le 14e arrondissement de Paris. Contrairement à certaines rumeurs, il ne bénéficie pas d’un quartier spécial. Seule exception : la présence constante de ces deux agents, installés à quelques mètres de lui, nuit et jour.

Qu’en dit son entourage ?

« L’évaluation de la menace relève de la compétence exclusive du ministère de l’Intérieur », a simplement répondu un proche. Pas de contestation, pas de médiatisation. Une retenue calculée, à l’image de la stratégie de défense de l’ancien président.

Et la justice, dans tout ça ?

Ce dispositif soulève une question délicate : l’égalité devant la loi. Si tous les détenus sont censés être traités de la même manière, comment justifier une telle exception ? Pourtant, la République a toujours reconnu un statut particulier aux anciens présidents — même en prison.

L’ancien président en prison devient ainsi un symbole paradoxal : celui d’une justice qui frappe haut, mais qui protège aussi, par crainte de ce que son incarcération pourrait déclencher.