Noël 2025 : attention, ces produits « festifs » coûtent jusqu’à 7 fois plus cher qu’en temps normal
À quelques semaines des fêtes de fin d’année, les supermarchés se parent de guirlandes, de rubans dorés et d’emballages soignés. Mais derrière ce vernis festif se cache souvent une réalité moins joyeuse : des produits presque identiques à leurs versions classiques, vendus à des prix exorbitants. Une stratégie commerciale bien rodée, qui exploite l’ambiance de Noël pour faire grimper la note — parfois de façon abusive.
Des Français de plus en plus prudents face à l’inflation festive
Selon une récente étude publiée par CSA Research pour Cofidis en novembre 2025, les foyers français prévoient de dépenser en moyenne 491 euros pour les fêtes — soit six euros de moins qu’en 2024, et le montant le plus bas depuis 2017. Cette prudence s’explique par un contexte économique tendu : 74 % des consommateurs redoutent une flambée des prix alimentaires en cette période critique.
Pourtant, au-delà de l’inflation générale, certains distributeurs et marques en profitent pour appliquer des surcotes discrètes mais massives sur des articles labellisés « spécial Noël », sans justification technique ou qualitative.
Le cas emblématique de la confiture « spéciale foie gras »
Depuis 2019, l’association Foodwatch dénonce cette pratique récurrente. L’un des exemples les plus frappants ? Le petit pot de confiture de figues « Monoprix Gourmet », vendu chaque année en rayon foie gras. Son emballage évoque le luxe, son étiquette suggère l’exclusivité — mais sa composition reste quasiment identique à celle d’une confiture classique.
Résultat : le pot de 46 g est proposé à 1,69 €, soit 33,80 € le kilo. Pour comparer, une confiture de figues Bonne Maman, de qualité similaire et en pot de 370 g, coûte 1,99 € — soit seulement 5,38 €/kg. La version « festive » est donc six fois plus chère… pour le même fruit, la même recette.
Une stratégie commerciale répandue et difficile à repérer
Ce n’est pas un cas isolé. Chaque année, les industriels rivalisent d’ingéniosité pour reconditionner des produits ordinaires sous un emballage doré, ajouter un mot-clé comme « gourmand », « tradition », ou « édition limitée », et justifier une hausse de prix allant de 2 à 7 fois le tarif habituel.
Comment éviter les pièges ?
- Lire attentivement les listes d’ingrédients : une composition identique = un prix abusif.
- Comparer le prix au kilo ou au litre, pas celui du packaging.
- Se méfier des termes marketing : « luxe », « festif », « premium » ne signifient pas toujours qualité supérieure.
Protéger son budget sans sacrifier l’esprit de Noël
Fêter Noël ne devrait pas signifier se ruiner. En restant vigilant, en anticipant ses achats et en privilégiant la transparence des étiquettes, il est tout à fait possible de composer un repas festif à un coût maîtrisé. Après tout, l’essentiel des fêtes ne réside pas dans l’emballage… mais dans ce qu’il contient.
