« Que le garde des Sceaux m’aide » : La colère déchirante d’une mère après la condamnation de l’agresseur de sa fille
Le verdict est tombé. Et il a fait voler en éclats les derniers espoirs de Betty Galazzo. Mère endeuillée après la mort tragique de Lilibelle, sa fille de 14 ans tuée lors d’une rixe à Saint-Chéron en 2021, elle a exprimé une souffrance immense devant le palais de justice d’Évry. L’accusé, mineur au moment des faits, a été condamné à 10 ans de prison pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Une décision qui ne passe pas.
Une peine réduite, une douleur ravivée
Ce vendredi 31 janvier 2025, la cour d’assises des mineurs de l’Essonne a rendu son verdict. L’adolescent, âgé de 16 ans au moment des faits, s’était rendu à Saint-Chéron avec un groupe de jeunes originaires de Dourdan pour affronter d’autres adolescents. C’est dans ce chaos que Lilibelle a voulu s’interposer — et qu’elle a reçu un coup de couteau fatal.
La cour a requalifié les faits, passant d’un chef d’accusation de meurtre à celui de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ce changement a conduit à une diminution notable de la peine : 10 ans de réclusion criminelle, contre 18 ans requis par l’avocat général.
« Comment les jurés peuvent juger cela ? » : la colère de Betty Galazzo
Face aux caméras de BFMTV, Betty Galazzo n’a pas caché sa rage. Ni son incompréhension.
– « J’aimerais péter un câble, mais je ne peux pas, je suis au tribunal… J’ai envie de crier ma rage. J’ai envie de dire que c’est dégueulasse. Comment les jurés peuvent juger cela ? »
Pour elle, cette décision est une nouvelle épreuve. Un nouveau traumatisme. Elle appelle à une prise de conscience générale :
– « La tolérance humaine, il faut qu’elle cesse. Il faut voir la réalité de ce qu’il se passe. »
Un couteau dans un ventre, c’est un accident ?
Betty Galazzo revient sur la peine prononcée, qu’elle qualifie d’« étonnante », voire injuste :
– « Il a fait un an à l’établissement pour mineurs de Porcheville et il a eu un bracelet pendant deux ans. Il va donc y avoir trois ans en moins, et il va faire sept ans de prison. Il va ressortir à 27 ans. »
À ses yeux, cela reste insuffisant. Elle espérait au moins 15 ans d’emprisonnement. Mais surtout, elle ne comprend pas comment on peut qualifier un coup de couteau mortel d’« accident ».
– « Un couteau dans un ventre, c’est un accident ? »
Un appel à la justice : « Que le garde des Sceaux m’aide »
Dans un élan poignant, Betty Galazzo demande à ce que justice soit faite. Elle souhaite que le parquet fasse appel de la décision. Et elle interpelle directement Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur :
– « Que le garde des Sceaux m’aide. »
Ses mots, chargés d’émotion, traduisent une attente profonde : celle que les actes soient enfin reconnus à leur juste gravité. Et que la justice protège davantage les victimes.