« Brillant, mais trop sûr de lui » : Retailleau démonte (avec respect) la méthode Macron
Il ne l’a pas attaqué frontalement — mais il n’a rien laissé passer. Dans un entretien récent, Bruno Retailleau a livré une analyse cinglante, presque clinique, du style de gouvernance d’Emmanuel Macron. Le verdict ? Une intelligence exceptionnelle, oui… mais un ego présidentiel qui menace la cohésion démocratique.
Une reconnaissance empreinte de méfiance
Sur le plateau de LCI, le sénateur Les Républicains a choisi une formule qui résume à elle seule des mois de tensions politiques : « Une intelligence hors du commun, mais un ego aussi hors du commun. »
Ce n’est pas la première fois que Retailleau reconnaît les capacités intellectuelles du chef de l’État. Mais cette fois, il va plus loin : il lie directement cette brillance cognitive à un défaut de gouvernance. Selon lui, Macron confond trop souvent conviction et vérité absolue — un travers qui, dans un régime parlementaire, peut vite devenir toxique.
Quand la compétence devient isolement
« Être intelligent ne suffit pas à comprendre les Français », a-t-il insisté. Pour Retailleau, le problème ne réside pas dans les réformes en elles-mêmes, mais dans leur mise en œuvre : verticale, précipitée, souvent perçue comme méprisante.
Il pointe ainsi une déconnexion croissante entre l’Élysée et le terrain — un fossé creusé, selon lui, par un président qui écoute peu, dialogue encore moins, et préfère imposer plutôt que convaincre. Une méthode qui, à ses yeux, fragilise la légitimité démocratique autant que la stabilité sociale.
La droite tente de reprendre la parole
Dans un paysage politique fracturé, ces propos ne sont pas anodins. En critiquant Macron sans tomber dans la caricature, Retailleau cherche à incarner une droite républicaine lucide, ferme, mais responsable.
Il refuse autant l’adulation que la haine. Son objectif ? Offrir une alternative crédible, fondée sur l’écoute, la prudence institutionnelle et le respect des corps intermédiaires — des valeurs qu’il estime absentes de l’actuelle majorité.
Et vous, pensez-vous qu’un président puisse être trop intelligent pour son propre bien ?
La question mérite débat. L’arrogance du pouvoir nuit-elle à l’efficacité ? Ou la fermeté exige-t-elle parfois de passer outre les critiques ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaire.
