RSA : l’année blanche pourrait coûter jusqu’à 21 euros par mois aux familles les plus modestes
Le gouvernement prévoit de geler les prestations sociales en 2026, une mesure qui pourrait avoir un impact concret sur les 1,8 million d’allocataires du Revenu de solidarité active (RSA). Selon les estimations de l’OFCE, cette décision pourrait entraîner une perte allant jusqu’à 21 euros par mois, un montant non négligeable pour les ménages les plus fragiles.
Une mesure budgétaire qui inquiète les plus vulnérables
Parmi les annonces budgétaires du Premier ministre François Bayrou, la mise en place d’une année blanche pour les prestations sociales fait débat. Concrètement, cela signifie que le montant du RSA ne serait pas revalorisé en 2026 , alors qu’il suit généralement l’inflation . Cette décision, si elle est confirmée, aurait un effet immédiat sur les bénéficiaires.
Selon les prévisions de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), l’inflation serait de 1,3 % en 2026. Sans année blanche, le RSA aurait donc dû augmenter de ce même pourcentage. Mais avec cette mesure, les allocataires perdraient cette revalorisation .
Jusqu’à 21 euros de perte mensuelle pour les familles nombreuses
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En appliquant l’inflation prévue aux montants actuels du RSA, voici ce que risquent de perdre les bénéficiaires :
Personne seule : 8,40 euros de moins par mois (646,52 € au lieu de 654,92 €)
Couple ou famille monoparentale avec un enfant : 12,61 € de moins (969,78 € au lieu de 982,39 €)
Couple avec un enfant ou famille monoparentale avec deux enfants : 15,13 € de moins
Couple avec trois enfants : jusqu’à 21,01 € de moins par mois
Une perte qui pourrait peser lourd dans le budget quotidien de ménages déjà fragilisés.
Des conditions d’accès plus strictes en parallèle
Cette mesure arrive alors que les règles d’accès au RSA durcissent . Depuis peu, les bénéficiaires doivent effectuer 15 heures d’activité par semaine pour continuer à percevoir l’aide. Pour beaucoup, cela complique encore un peu plus la gestion de leur quotidien.
Une décision encore incertaine
Pour l’instant, cette année blanche reste une hypothèse . Elle sera débattue dans le cadre du projet de loi de finances à l’automne. Mais elle suscite déjà des oppositions fortes au sein du Parlement. Certains groupes politiques menacent même de censurer cette mesure .