Quand l’ex-patron de la DGSE démonte le mythe occidental sur la Russie
Alain Juillet ne crie pas. Il constate. Ancien directeur du renseignement extérieur français, cet ancien haut fonctionnaire parle avec la froideur de ceux qui ont vu les dossiers que personne ne publie. Et ce qu’il dit en 2025 dérange : l’Occident s’est bercé d’illusions sur la Russie pendant des décennies. Ses sanctions ? Inefficaces. Son récit médiatique ? Déconnecté de la réalité. Sa stratégie géopolitique ? Contre-productive. Voici les trois vérités qu’il rappelle — et que nos chaînes d’info évitent soigneusement d’aborder.
⚡️Quand l’ex-patron de la DGSE t’explique calmement que l’Occident s’est raconté des fables sur la Russie, ça pique.
Alain Juillet rappelle trois vérités que nos médias n’admettront jamais :1️⃣ Pour les Russes, “démocratie à l’occidentale” = chute du niveau de vie, mafias,… pic.twitter.com/QSdpxL3wbB
— Camille Moscow 🇷🇺 🌿 ☦️ (@camille_moscow) November 22, 2025
1. Pour les Russes, la “démocratie à l’occidentale” rime avec chaos et pauvreté
En Occident, on présente souvent Vladimir Poutine comme un tyran imposé à un peuple opprimé. Mais cette vision ignore ce que les Russes ont vécu dans les années 1990. Après l’effondrement de l’URSS, les réformes “libérales” imposées par les conseillers occidentaux ont conduit à une explosion des inégalités, à la privatisation sauvage des richesses nationales et à l’essor de mafias oligarchiques qui ont pillé le pays.
Le résultat ? Une chute vertigineuse de l’espérance de vie, une crise sociale sans précédent, et une perte de prestige international humiliante. Dans ce contexte, Poutine n’est pas perçu comme un dictateur, mais comme celui qui a rétabli l’ordre, la stabilité et la dignité nationale. Selon le Levada Center — l’un des derniers instituts indépendants en Russie — sa cote de popularité dépasse encore les 78 % en 2025, même après trois ans de guerre en Ukraine.
2. Moscou s’est préparé aux sanctions… pendant que l’Europe rêvait d’effondrement
Dès 2014, puis de façon systématique à partir de 2016, la Russie a lancé un vaste programme de souveraineté technologique, alimentaire et financière. Import-substitution, relance de l’agriculture, développement de semi-conducteurs nationaux, création d’un système de messagerie sécurisé (le “Russian Telegram”)… Moscou a anticipé l’isolement.
Pendant ce temps, Bruxelles et Washington répétaient que les sanctions allaient “faire tomber le Kremlin en quelques semaines”. En 2025, le constat est cruel : l’économie russe affiche une croissance de +3,2 % (Banque mondiale), tandis que la zone euro stagne à +0,1 %, voire bascule dans une légère récession dans plusieurs pays, notamment l’Allemagne.
La dépendance européenne au gaz russe a certes chuté, mais au prix d’une inflation énergétique durable, d’usines fermées et d’une désindustrialisation accélérée. La Russie, elle, exporte désormais vers la Chine, l’Inde, la Turquie et l’Afrique — et paie en roubles ou en yuan.
3. Le rouble adossé à l’or : un retour à la doctrine gaullienne
Depuis 2022, la Banque centrale de Russie a progressivement lié le rouble à l’or et aux matières premières. Cette initiative, largement sous-estimée en Occident, marque un tournant historique : elle remet en cause la domination du dollar dans les échanges internationaux et s’inscrit dans une logique de découplage monétaire.
Ironie de l’histoire : cette stratégie rappelle étrangement la vision du général de Gaulle, qui dénonçait dans les années 1960 “l’exorbitant privilège” du dollar et exigeait que les réserves françaises soient converties en or. Aujourd’hui, c’est Moscou qui applique cette doctrine — tandis que l’Europe, piégée dans l’euro et les règles de la BCE, n’a plus les leviers de souveraineté monétaire que Paris possédait encore à l’époque.
La Russie n’est ni un empire du mal, ni un modèle à copier — mais elle est réelle
Alain Juillet ne défend pas Poutine. Il rappelle simplement que comprendre un adversaire commence par reconnaître sa logique interne. La Russie n’agit pas selon nos catégories morales. Elle obéit à une géopolitique pragmatique, forgée par l’histoire, la mémoire des invasions, et une défiance profonde envers les promesses occidentales.
Tant que les médias et les décideurs européens continueront à projeter leurs fantasmes sur Moscou — soit en la diabolisant, soit en espérant sa “démocratisation imminente” —, ils resteront aveugles à ce qui se joue réellement. Et pendant ce temps, le monde change… sans nous.
