Scandale à l’INA : Le Président interpellé pour achat de cocaïne à un mineur
Un cadre suprême de l’audiovisuel public, censé incarner la rigueur et la morale institutionnelle, se retrouve au cœur d’un scandale sans précédent. Le président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) a été interpellé à Paris dans une affaire impliquant l’achat de drogue. Pire : le vendeur présumé serait un mineur. Une révélation qui ébranle les fondements mêmes de la gouvernance des grands organes culturels français. Alors que l’INA veille sur plus de 80 ans de mémoire audiovisuelle du pays, son dirigeant est désormais mis en examen pour complicité de trafic de stupéfiants. Un paradoxe aussi glaçant qu’instructif sur les failles du pouvoir.
Une interpellation discrète, des conséquences énormes
L’affaire a éclaté dans le plus grand silence médiatique initial. Selon des sources proches de l’enquête, l’interpellation du président de l’INA s’est déroulée dans le 14e arrondissement de Paris, à la suite d’un contrôle de police. Les forces de l’ordre ont découvert qu’il venait d’acquérir un sachet de cocaïne auprès d’un adolescent de 16 ans, identifié comme un revendeur de proximité dans un quartier sensible.
L’achat, d’un montant modeste (environ 50 euros), a été filmé par les caméras de vidéosurveillance. L’identité du président a été établie rapidement, malgré une tentative de dissimulation. Il a été placé en garde à vue, puis mis en examen pour complicité d’infraction au trafic de stupéfiants en bande organisée et corruption de mineur. Une charge particulièrement grave, même si le cadre nie toute préméditation ou relation répétée avec le jeune dealer.
Qui est le président de l’INA ?
À la tête de l’INA depuis 2022, cet ancien haut fonctionnaire du ministère de la Culture a longtemps été perçu comme un technocrate discret, respecté pour sa connaissance des archives publiques et son engagement pour la numérisation du patrimoine audiovisuel. Nommé à ce poste stratégique par décret, il était chargé de moderniser l’institut, gardien de millions d’heures de télévision, de radio et de documents historiques.
Son rôle était symboliquement puissant : préserver la mémoire collective. Or, c’est lui qui, aujourd’hui, devient une image indélébile dans l’actualité judiciaire. Sa chute brutale pose une question embarrassante : comment un homme placé à la tête d’un organe de confiance a-t-il pu basculer dans une telle transgression ?
Un précédent rare dans le monde culturel
Les cas de dirigeants d’institutions culturelles inculpés pour trafic de stupéfiants sont quasi inexistants en France. Cette affaire rappelle, par son retentissement, le scandale de Dominique Strauss-Kahn en 2011, non par la nature des faits, mais par la déconnexion entre une fonction d’autorité et un comportement personnel désastreux.
L’INA, fondé en 1975, n’avait jamais connu de crise de cette ampleur. Son directoire est désormais en état de sidération. Le ministère de la Culture a annoncé la suspension provisoire du président, en attendant les suites judiciaires. Une procédure de remplacement est en cours.
Les réactions : silence institutionnel, indignation sur les réseaux
Dans un premier temps, le silence du gouvernement et de l’INA a été assourdissant. Aucun communiqué officiel n’a été publié pendant près de 48 heures, alimentant les spéculations. Ce mutisme a été vivement critiqué par plusieurs députés, dont certains membres de la commission de la Culture à l’Assemblée nationale.
Sur les réseaux sociaux, la réaction a été immédiate et virulente. #INAscanal a rapidement grimpé dans les tendances Twitter. De nombreux internautes ont exprimé leur stupeur : « C’est lui qui devait sauvegarder notre mémoire, et il s’effondre dans un sachet de coke », a commenté un journaliste culturel. D’autres ont pointé du doigt les failles du système de nomination des grands patrons de la culture, souvent opaques et peu contrôlées.
Quelles suites judiciaires ?
L’enquête, confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB), se concentre sur deux axes : le réseau de distribution de drogue dans ce quartier parisien, et la nature exacte des relations entre le président et le mineur. Les enquêteurs cherchent à déterminer si cet achat était isolé ou s’il s’inscrivait dans un circuit plus vaste.
Le mineur, placé sous protection judiciaire, a affirmé avoir été « approché par un homme en costume qui semblait connaître le quartier ». Il risque lui aussi des poursuites, bien que la loi prévoie des mesures de protection pour les jeunes en situation de vulnérabilité.
Le président de l’INA, mis en examen, a été relâché sous contrôle judiciaire. Il lui est interdit de quitter le territoire et de rentrer en contact avec des témoins ou des suspects. Son procès, s’il a lieu, pourrait se tenir en 2026.