15 heures de travail par semaine : le pari audacieux du député Aymeric Caron
Quinze heures. À peine plus que deux journées complètes. C’est le seuil radical que propose Aymeric Caron pour redéfinir le travail en France. En pleine crise budgétaire et sociale, le député LFI de Paris – également président du parti Révolution écologique pour le vivant – affirme sans ambages que cette mesure est « la seule solution » viable à long terme. Mais au-delà du slogan, quels sont les contours réels de cette proposition ? Et surtout, comment pourrait-elle se traduire dans la vie quotidienne des Français ?
Le fondement intellectuel : Keynes revisité
Caron ne tire pas cette idée de nulle part. Il s’appuie sur les anticipations de John Maynard Keynes, l’un des économistes les plus influents du XXe siècle. Dans un essai de 1930, ce dernier prédisait que, grâce aux gains de productivité, les générations futures n’auraient besoin que de 15 heures de travail hebdomadaire pour satisfaire leurs besoins.
« Ce n’était pas un rêve de gauchiste, mais une projection rationnelle », souligne Caron. Il reconnaît toutefois que Keynes n’avait pas vu venir l’essor du néolibéralisme, ni la course effrénée à la croissance. Selon lui, aujourd’hui, cette vision doit être réactivée – non comme une utopie, mais comme une nécessité écologique et sociale.
Qui porte cette idée ? Un profil politique singulier

Aymeric Caron incarne une figure atypique de la scène politique française. Ancien journaliste et chroniqueur médiatique, il a rejoint les rangs de la gauche radicale avec une feuille de route clairement décroissante. Lors de l’université d’été de son microparti en août 2025, il a défendu des mesures fortes : suppression de la chasse, sortie de la consommation de viande, ou encore un congé parental de cinq ans.
Sa proposition sur le temps de travail s’inscrit dans cette même logique : défaire le lien entre valeur humaine et productivité. Il rejoint sur ce terrain des voix comme celle de Sandrine Rousseau, qui a récemment défendu le « droit à la paresse » à l’Assemblée nationale.
Quand et où serait-ce applicable ?
L’année 2025 constitue un moment charnière. Alors que le gouvernement peine à boucler ses comptes publics et que les débats sur le financement politique et la réforme des retraites enflamment la scène publique, la proposition de Caron tombe à point nommé. Elle ne vise pas un horizon lointain, mais une transformation immédiate du rapport au travail.
Paris, où il est élu, pourrait servir de vitrine. Pourtant, aucune expérimentation concrète n’a été annoncée à ce jour, ni calendrier législatif défini.
Les zones d’ombre d’une réforme ambitieuse
La question centrale demeure : comment financer une telle réduction sans sacrifier les revenus des travailleurs ? Caron reste silencieux sur les mécanismes de compensation – redistribution fiscale, hausse de la productivité horaire, ou mutualisation des charges. De même, il ne détaille pas l’impact sur les entreprises, en particulier les TPE/PME déjà fragilisées.
Sur le plan des finances publiques, la perte potentielle de cotisations sociales interroge. Sans réponse claire, la mesure risque de rester une provocation intellectuelle plutôt qu’un projet de société opérationnel.
Un sujet fort pour le référencement éditorial
Le débat sur le salaire d’un député en 2025, l’avenir du temps de travail en France ou encore les alternatives au productivisme attire des audiences engagées. Des expressions comme semaine de 15 heures en 2025 ou réforme du temps de travail LFI représentent des mots-clés à fort potentiel monétisable (RPM AdSense souvent supérieur à 15 €). Ce type de contenu, à la fois evergreen et actualisé annuellement, répond parfaitement aux attentes de Google Discover et des algorithmes sociaux.
