Choc à Nogent : une surveillante de collège tuée par un élève “modèle”

Une violente agression a eu lieu mardi matin devant le collège Françoise Dolto à Nogent, en Haute-Marne. Une jeune assistante d’éducation de 31 ans a été poignardée à mort par un élève de 14 ans, rapidement interpellé. Ce dernier, présenté comme calme et même “ambassadeur harcèlement”, bouleverse les certitudes sur la sécurité dans les établissements scolaires.

L’élève était désigné “ambassadeur harcèlement”

Lors de sa visite sur place, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a souligné que le collégien ne faisait pas état de troubles psychologiques ou de difficultés scolaires notables. Il avait été choisi pour incarner un rôle clé dans la lutte contre le harcèlement au sein de l’établissement. Ce fait accentue encore davantage le choc chez les enseignants et les élèves.

Le jeune homme, âgé de seulement 14 ans, avait connu deux exclusions temporaires pour perturbation en classe. Cependant, il n’avait aucun antécédent judiciaire, ni signalement particulier auprès des services de protection de l’enfance.

Un drame inattendu qui plonge l’école dans la stupeur

Beaucoup d’élèves ont assisté à la scène. L’émotion est vive dans tout l’établissement. Les cours ont été suspendus jusqu’à jeudi. Une cellule psychologique a immédiatement été mise en place pour accompagner les proches, les collègues et les témoins directs du drame.

La victime, une jeune femme de 31 ans, travaillait depuis plusieurs années au sein de l’établissement. Elle était appréciée de tous. Son décès brutal provoque une vague d’indignation et de tristesse dans toute la communauté éducative.

Élisabeth Borne appelle à une réponse globale

Face à cette tragédie, la ministre de l’Éducation nationale a insisté sur la nécessité d’une approche plus large concernant la gestion de la violence dans les établissements scolaires. Parmi les mesures déjà en place :

• Plus de 6 000 contrôles aléatoires de sacs entre mars et mai 2025
• 186 couteaux saisis et 32 personnes placées en garde à vue
• Renforcement des opérations de prévention

Mais selon Élisabeth Borne, cela ne suffit pas. Elle souhaite notamment :

• Un meilleur encadrement des armes blanches
• Un suivi renforcé de la santé mentale des jeunes
• Un accompagnement accru dans la gestion des réseaux sociaux

Débat politique relancé sur la sécurité scolaire

François Bayrou a évoqué la possibilité d’une expérimentation avec des portiques de sécurité à l’entrée des établissements. Une idée controversée, notamment en raison de leur inefficacité face aux armes non métalliques.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a lui rappelé qu’il fallait éviter une réponse uniquement sécuritaire. Selon lui, il faudra attendre les conclusions de l’enquête pour comprendre si ce geste relève d’un trouble mental ou d’autre chose. “On tombe dans la barbarie qui doit nous questionner collectivement”, a-t-il déclaré.

Une minute de silence observée à l’Assemblée nationale

Le drame de Nogent a profondément marqué l’opinion publique. Une minute de silence a été organisée à l’Assemblée nationale en hommage à la victime. Le procureur de la République tiendra une conférence de presse mercredi à 17 heures pour faire le point sur l’état de l’enquête et les suites judiciaires possibles.