Taxe choc sur les colis chinois : la France riposte face à l’invasion des plateformes Temu, Shein et Aliexpress
Le gouvernement français prépare une mesure inédite qui pourrait bouleverser les habitudes de millions de consommateurs : une taxation spécifique des petits colis en provenance de Chine. Avec près de 800 millions de paquets concernés chaque année, cette décision marque un tournant dans la régulation du e-commerce international.
Une mesure pour rééquilibrer la concurrence
Face à l’explosion des commandes sur les plateformes chinoises comme Temu, Shein et Aliexpress, les autorités françaises entendent protéger les commerçants locaux. Ces géants asiatiques bénéficient actuellement d’un avantage concurrentiel majeur grâce à des failles réglementaires sur les envois postaux de faible valeur.
« L’objectif n’est pas de pénaliser les consommateurs mais de rétablir une concurrence loyale avec nos commerçants qui respectent les normes européennes », explique-t-on au ministère de l’Économie.
800 millions de colis dans le collimateur
Le chiffre donne le vertige : selon les dernières estimations douanières, la France reçoit chaque année :
- Un colis chinois toutes les 4 secondes en moyenne
- Près de 2,2 millions de paquets par jour
- Majoritairement des commandes inférieures à 20€
Cette avalanche de petits colis échappe actuellement à la TVA et aux droits de douane grâce à un seuil de franchise jugé obsolète par les experts.
Quelles conséquences pour les consommateurs ?
Si la mesure est adoptée, les acheteurs français devront probablement s’attendre à :
- Une légère hausse des prix sur les petits articles
- Des frais de douane plus visibles à l’achat
- Un allongement possible des délais de livraison
Certains analystes estiment cependant que l’impact restera limité, les plateformes chinoises ayant largement les moyens d’absorber une partie de ces nouvelles taxes.
Un mouvement européen plus large
La France n’est pas isolée dans cette démarche. Plusieurs pays européens réfléchissent à des mesures similaires pour :
- Protéger leurs entreprises locales
- Lutter contre le dumping social et environnemental
- Mieux contrôler la qualité des produits importés
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de réexamen global des relations commerciales avec la Chine, particulièrement dans le secteur du e-commerce.