Un maire RN ose une révolution choc : Et si le portrait d’Emmanuel Macron n’avait plus sa place ?
Dans un village tranquille de l’Yonne, une décision inattendue secoue les symboles républicains. Xavier Rosalie, maire Rassemblement National de Piffonds, a remplacé le portrait officiel du président Emmanuel Macron par une miniature minuscule. Un geste politique assumé, qui fait débat.
Une miniature comme symbole de révolte
Depuis 2017, le portrait d’Emmanuel Macron trônait dans la salle du conseil municipal de Piffonds. Mais ce vendredi, tout a changé. Le maire, accompagné du député Julien Odoul, a fait retirer l’affiche pour la remplacer par une vignette de seulement 7 centimètres. Selon lui, cette taille ridicule reflète l’estime largement diminuée qu’il porte au chef de l’État.
“C’est à la grandeur de l’estime que j’ai pour lui”, lance-t-il avec ironie. Derrière cette phrase provocatrice se cache une critique claire : l’obligation faite aux mairies d’exposer le portrait du président est perçue comme une imposition symbolique inutile.
Petit Petit petit petit président 🤣😂😂 pic.twitter.com/GK7Bc74in1
— 🎀🇨🇵Pam Ⓜ️ 🙏#JeSoutiensMarine (@tripam17) June 4, 2025
L’Europe dans le cachot
Le drapeau européen n’a plus sa place sur le fronton de la mairie depuis plusieurs mois. “Ils sont au cachot avec les toiles d’araignée”, affirme sans ambivalence Xavier Rosalie. Pour lui, ce symbole incarne une Europe fédéraliste qu’il rejette catégoriquement. Il défend en revanche une idée différente : celle d’une Europe des nations souveraines.
Piffonds, avec ses 660 habitants, n’est pas concerné par l’obligation récente d’afficher le drapeau bleu étoilé. Cette règle ne s’applique qu’aux communes de plus de 1 500 résidents. Mais même si cela avait été le cas, on peut douter que le maire y aurait obtempéré.
Une obligation politique très contestée
La proposition de loi visant à rendre obligatoire l’affichage du portrait présidentiel et du drapeau européen a été adoptée mercredi par le groupe Renaissance (anciennement La République En Marche). Elle est censée renforcer l’unité nationale. Pourtant, elle suscite une vive opposition chez certains élus d’opposition.
Pour Xavier Rosalie, ces mesures relèvent davantage d’un contrôle idéologique que d’un attachement sincère aux valeurs républicaines. “Le fait que tout ça est désormais obligatoire, cela me sort par les yeux”, conclut-il avec véhémence. Une phrase qui résonne comme un cri d’alerte contre ce qu’il perçoit comme une uniformisation des pratiques politiques locales.