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Un agriculteur utilise du purin pour faire fuir des occupants illégaux de son terrain : une méthode extrême qui fait débat

Ce matin, un agriculteur du nord de la France a fait parler de lui après avoir eu recours à une méthode peu conventionnelle pour protéger sa propriété** : arroser au **purin** un groupe de personnes installées illégalement sur l’un de ses champs. L’affaire, rapportée par plusieurs médias locaux, suscite de nombreuses réactions, entre incompréhension, soutien et condamnation.

Une scène inattendue dans un champ de la Somme

Les faits se sont déroulés tôt le matin, vers 6 heures, dans une commune rurale proche d’Amiens. Selon les premiers témoignages recueillis par *France 3 Hauts-de-France*, un agriculteur aurait constaté la présence de plusieurs personnes vivant en camping sauvage sur l’une de ses parcelles agricoles, située en bordure d’une départementale.

Plutôt que d’appeler les forces de l’ordre ou de tenter une éviction légale, il aurait pris une décision radicale : utiliser un épandeur à fumier pour projeter du **purin** sur les tentes et les effets personnels des occupants. Une action rapide, mais hautement symbolique, qui a provoqué un énorme tollé.

Pourquoi cette initiative a choqué

L’utilisation du purin comme moyen de dissuasion n’est pas nouvelle. Certains propriétaires ont déjà eu recours à ce procédé pour repousser des squatters ou des campements improvisés. Cependant, cette pratique soulève des questions légitimes sur les limites entre protection du patrimoine et respect des droits fondamentaux.

Outre l’aspect olfactif insoutenable, cette méthode peut être perçue comme une forme d’humiliation publique. De plus, elle pose la question de la sécurité sanitaire : le purin est un produit organique non traité, pouvant contenir des bactéries pathogènes. Son utilisation sur des êtres humains interroge donc sur les risques sanitaires encourus.

Un problème récurrent dans certaines zones rurales

Si cette affaire semble isolée, elle s’inscrit dans un contexte plus large. De nombreux agriculteurs français font face à des **occupations illégales de terrains**, souvent réalisées par des groupes de **gens du voyage** ou des migrants en transit. Dans plusieurs régions, ces situations créent des tensions avec les riverains et des difficultés juridiques pour obtenir l’évacuation des lieux.

« Je ne pouvais plus accéder à mon propre champ », confie un agriculteur voisin, sous couvert d’anonymat. « Les autorités mettent des semaines avant d’intervenir. Il faut bien comprendre qu’on agit par désespoir. »

Des réactions variées sur les réseaux sociaux

La vidéo de l’événement, partagée sur TikTok puis relayée sur Twitter, a rapidement fait le tour du web. Les avis sont divisés. Certains internautes comprennent la frustration du cultivateur, tandis que d’autres dénoncent une atteinte à la dignité humaine.

Sur Facebook, un post du compte local *Agriculture et Terroirs* a généré plus de 2 000 commentaires en moins de 24 heures. « C’est triste de voir qu’il faille en arriver là », écrit un utilisateur. « Si c’était un particulier qui avait fait ça, il serait poursuivi », répond un autre.

Qu’en dit la loi ?

Même si l’occupation du terrain est illégale, l’usage de moyens de dissuasion physiques ou chimiques reste contestable. Selon l’article L. 511-1 du Code de la santé publique, tout acte portant atteinte à la dignité humaine peut être sanctionné pénalement.

Le préfet du département a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative. « Ce type d’initiative, même motivé par la défense de biens privés, ne doit pas devenir une norme », a-t-il déclaré lors d’un point presse.