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Chien et chat : comment soigner leurs allergies saisonnières ?

Le printemps signe le grand retour des allergies saisonnières. Les chiens et les chats peuvent aussi en souffrir. Les conseils de Nicolas Massal, docteur vétérinaire.

Il se gratte, éternue, a du mal à respirer… Et si votre chat (ou votre chien ?) faisait une allergie saisonnière ?

Comme chez l’homme, ce type d’allergie se déclenche par contact ou, le plus souvent, par inhalation. Les végétaux sont parmi les principaux responsables, explique Nicolas Massal. Les populations d’acariens présents sur certaines plantes sont également susceptibles de déclencher des réactions.

Repérer le problème

Les réactions allergiques sont assez simples à identifier. Si l’animal tousse, respire difficilement, fait une crise d’asthme, rendez-vous chez votre vétérinaire qui prescrira un traitement à base de cortisone pour calmer la crise.
Dans le cas d’une réaction cutanée, on voit apparaître une inflammation de la peau (dermite), des rougeurs. L’animal se gratte, parfois jusqu’au sang. Comme la peau du chien est très riche en bactéries et en levures, l’allergie dégénère très rapidement en infection ou en contamination par des levures. Dans un premier temps, il faut donc appliquer des produits locaux qui apaisent et désinfectent la peau. Ces traitements d’attaque peuvent suffire s’il s’agit de crises passagères.

Faut-il faire des tests ?

Les animaux peuvent passer une batterie de tests qui permettra de déterminer avec précision les substances auxquelles ils sont allergiques. C’est une démarche lourde, longue et coûteuse (test autour de 130 €) mais elle est indispensable si l’animal est vraiment gêné et que les crises se multiplient.
Au vu des résultats, le vétérinaire peut prescrire un traitement de fond (corticoïde ou ciclosporine), voire décider d’une désensibilisation (environ 17 €/mois pendant toute la vie de l’animal).

Et l’homéopathie, ça marche ?

L’homéopathie vise à rétablir l’équilibre de l’organisme. Elle donne de bons résultats sur les allergies si elles ne sont pas trop sévères. La guérison s’obtient de manière progressive. Les remèdes sont prescrits en fonction des « forces » en insuffisance ou en excès dans l’organisme ainsi que du tempérament de l’animal, différent pour chaque race, voire pour chaque individu. Adressez- vous à un vétérinaire homéopathe (pages jaunes).
(Remerciements à Huy Morin, vétérinaire à orientation homéopathique).

Y a–t-il des races de chiens plus sensibles que d’autres ?

Les lignées des races à la mode sont souvent plus sensibles, car des croisements génétiquement trop proches favorisent une déficience immunitaire », explique Nicolas Massal. C’est le cas, par exemple, pour les labradors, boxers, bouledogues, cockers et shar-peï.