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Guerre en Ukraine : Après le retrait des russes, des scènes d’horreur jonchent les rues de Boutcha

Anatoly Fedorouk, le maire de Boutcha, une ville au nord-ouest de Kiev en Ukraine, a accusé ce samedi 2 avril, l’armée russe de « crimes de guerre ». Et pour cause, près de 300 civils ont été abattues, tuées d’une balle dans la tête puis enterrées, les mains attachées par une bande de tissu blanche. On vous explique pourquoi.

« Libérée », mais profondément défigurée par les combats. Alors que les autorités ukrainiennes ont observé un « retrait rapide » des forces russes dans le nord du pays ce samedi, le maire de Boutcha a dressé un triste bilan de la situation dans cette ville, à une trentaine de kilomètres au nord de Kiev. Au total, 280 personnes ont dû être assassinées d’une balle à l’arrière de la tête, puis ont été enterrées dans des « fosses communes ». Leurs mains ont été attachées dans le dos à l’aide d’une bande de tissu blanche. Cette méthode signifie que ces cadavres ne poussent plus d’armes. « Dans certaines rues, on voit 15 à 20 cadavres sur le sol […] mais je ne peux pas dire combien il y en a encore dans des cours, derrière les palissades » , a déclaré le maire de la ville, Anatoly Fedorouk.

Entre les carcasses de voitures et les maisons éventrées, des dépouilles humaines jonchent toujours les trottoirs de certaines rues. « Toutes ces personnes ont été abattues, tuées, d’une balle à l’arrière de la tête », sûrement plusieurs jours auparavant, précisait le maire de la ville. Des civils tués alors qu’ils rentraient chez eux pour certains, à pied, à vélo ou même en voiture. La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a réagi sur Twitter : « Consternée par les atrocités commises à Boutcha et dans d’autres villes d’Ukraine », elle précise que le Royaume-Uni travaille actuellement avec d’autres pays pour « collecter des preuves » et « soutenir l’UE ainsi que la Cour pénale internationale » dans l’enquête sur les « crimes de guerre ».