Insolite

Les médecins lui font une ablation de la poitrine puis se rendent compte de leur erreur de diagnostic

L’épreuve de Sarah Boyle est probablement l’une des histoires d’erreur médicale la plus horrible que l’on puisse entendre. Son époux Steven a décidé de se tourner vers les médias pour faire éclater cette histoire au grand public. Sarah a subi une double mastectomie et a suivi un lourd traitement de chimiothérapie et tout cela pour rien. Elle avait été diagnostiquée atteinte d’un cancer du sein, alors qu’il s’agissait d’une grave erreur médicale. La jeune maman devra ressentir les effets secondaires de sa chimiothérapie pendant cinq longues années.

L’annonce de son cancer fut un coup dur et l’annonce de l’erreur médicale un ko

Cette jeune maman est en train de vivre un calvaire depuis près 36 mois. L’équipe médicale de l’hôpital universitaire Royal Stoke, dans le Staffordshire, a rendu son diagnostic et annonce un cancer du sein à Sarah Boyle, fin de l’année 2016. Cette dernière a consulté un médecin quand elle avait remarqué qu’elle avait du mal à allaiter son plus jeune fils. Le médecin en charge de l’histopathologie, de l’analyse des prélèvements, avait identifié par erreur des cellules cancéreuses dans ses tissus. Une erreur qui a déclenché des mois de traitement dont de lourdes séances de chimiothérapie. Son calvaire ne s’arrête pas là, il a été décidé de pratiquer une double mastectomie, une ablation totale de la poitrine afin barrer la route aux cellules cancéreuses et de les empêcher de se propager.

Une double mastectomie et de lourds traitements pour rien

12 mois plus tard, une nouvelle batterie d’analyses révèle que le diagnostic était complètement erroné. L’époux, Steven, a déclaré à la presse. « Ils t’ont mutilée, Sarah », dit-il en s’adressant à sa femme. « Ils t’ont charcutée et empoisonnée alors que tu n’avais besoin de rien de tout ça. Tu n’as jamais été malade ».

L’hôpital de son côté a fait savoir que les erreurs étaient extrêmement rares et les compensations financières sont en cours de détermination. L’hôpital s’est également dit prêt à pleinement collaborer avec la justice pour offrir à la jeune femme un compensation susceptible d’apaiser ses souffrances.

Il est à préciser que plusieurs types de recours sont possibles en cas d’erreur médicale. Quelle que soit la nature du préjudice (corporel, matériel, moral…), la victime dispose dans ce cas d’un délai de 10 ans à partir de la consolidation de son état de santé pour entamer une procédure.

Après la demande de son dossier médical auprès du professionnel de santé, le patient s’adressera à différents interlocuteurs en fonction de la nature de son préjudice et de l’objectif poursuivi.

Ainsi, si la victime souhaite sanctionner un professionnel ou un établissement de santé sans pour autant demander réparation financière, elle pourra saisir la Commission des Usagers ou porter plainte (voir la procédure). Si des indemnités sont réclamées, elle pourra alors tenter un recours à l’amiable, saisir la Commission de Conciliation et d’Indemnisation des Accidents Médicaux (CCI) ou encore saisir le tribunal. La victime peut aussi choisir d’entamer une procédure collective si le préjudice est similaire pour plusieurs personnes.

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