Pascal Praud visé par La France Insoumise : le journaliste hésite à porter plainte
Pascal Praud, figure médiatique bien connue, se retrouve au cœur d’une polémique après avoir été ciblé par des affiches de La France Insoumise (LFI). Ces visuels, utilisés pour promouvoir une manifestation contre l’extrême droite, ont suscité l’indignation du journaliste, qui envisage désormais des actions en justice. Retour sur une affaire qui interroge les limites de la liberté d’expression et de l’utilisation de l’image publique.
Des affiches qui font polémique
Le 22 mars, La France Insoumise a lancé une campagne de communication pour appeler à une mobilisation contre les idées d’extrême droite. Parmi les visuels utilisés, des affiches mettant en scène des personnalités médiatiques, dont Cyril Hanouna et Pascal Praud, accusés d’être des « relais » de ces idées. Une première affiche, montrant Cyril Hanouna avec une expression exagérément agressive, a été retirée après avoir été comparée à des caricatures antisémites de l’époque nazie.
Me Stéphane Hasbanian, l’avocat de Cyril Hanouna, a annoncé préparer des actions judiciaires pour « atteinte à l’image » et évoqué des poursuites liées à l’antisémitisme. Pascal Praud, quant à lui, s’est exprimé sur Europe 1, dénonçant une « cible » de La France Insoumise et s’interrogeant sur la pertinence de porter plainte.
Pascal Praud s’exprime : entre indignation et hésitation
Mercredi matin, dans son émission « Pascal Praud et vous », le journaliste a réagi vivement à cette campagne. « Je suis la cible de La France Insoumise », a-t-il déclaré, avant de faire un parallèle avec l’affaire Samuel Paty. « Vous imaginez les réactions si le Rassemblement National prenait, pour illustrer une manifestation, un journaliste de France Inter ou de France Télévisions ? Là, pas un mot… »
Pascal Praud a également exprimé son désarroi face à cette situation. « La France Insoumise me taxe d’être d’extrême droite et d’être un relais privilégié de ses idées. C’est très compliqué. » Tout en envisageant des poursuites judiciaires, il s’interroge sur les conséquences d’une telle action : « Si je porte plainte, ils vont en faire un événement et ce serait les servir. Donc je ne sais pas ce que je dois faire… »
Un débat sur les limites de la liberté d’expression
Cette affaire soulève des questions sur l’utilisation de l’image publique à des fins politiques. Pascal Praud a appelé les responsables politiques à se positionner contre ce genre de pratiques. « On ne prend pas l’image d’un journaliste pour illustrer une manifestation », a-t-il insisté.
Alors que les réactions se multiplient, cette polémique met en lumière les tensions entre liberté d’expression, droit à l’image et responsabilité politique. Une situation complexe qui pourrait avoir des répercussions juridiques et médiatiques dans les semaines à venir.