Actu

Scandale à Brest : trois enfants nés d’un inceste, un fils forcé à des actes abominables avec sa mère

Une enquête judiciaire d’une extrême gravité secoue la ville de Brest depuis la fin novembre 2025. Un homme de 58 ans a été mis en examen pour avoir eu trois enfants avec sa propre fille, aujourd’hui âgée de 33 ans, et pour avoir contraint leur fils de 11 ans à entretenir des rapports intimes avec elle. Les faits, révélés après un signalement des services sociaux, dépeignent un schéma de violences intrafamiliales et de domination psychologique d’une rare intensité.

Un signalement qui a tout révélé

Le 26 novembre 2025, les enquêteurs du Finistère interpellent un père et sa fille à la suite d’un signalement du conseil départemental. Rapidement, le quinquagénaire reconnaît les faits les plus graves : il aurait administré un antipsychotique à sa fille pour la maintenir dans un état de semi-conscience, facilitant ainsi les viols répétés. Il admet aussi avoir forcé leur fils à regarder des contenus pornographiques, puis à avoir des relations avec sa propre mère.

L’affaire aurait pu rester invisible sans l’intervention des services de protection de l’enfance. La maison, située près du Vallon du Stang-Alar, est désormais vide. Mais les traumatismes, eux, persistent.

Des enfants placés, des blessures physiques et psychologiques avérées

Les trois enfants issus de cette relation incestueuse — un garçon de 11 ans et des jumelles de 8 ans — ont été placés sous la protection de l’Aide sociale à l’enfance. Leurs déclarations ont corroboré les aveux du père.

Le garçon a été reconnu victime de violences habituelles avec une incapacité totale de travail de 30 jours. Ses sœurs, également victimes, ont été évaluées à 8 jours d’ITT. Ces éléments médicaux renforcent la gravité du dossier judiciaire.

Un arsenal d’incriminations judiciaires

Le mis en examen fait face à une liste impressionnante de chefs d’accusation, intégrant à la fois la dimension psychologique et criminelle des faits :

  • Viol incestueux aggravé sur un mineur,
  • Administration de substance altérant le discernement ou le contrôle des actes,
  • Agression incestueuse sur un mineur de plus de 15 ans,
  • Corruption de mineur âgé de moins de 15 ans,
  • Violences habituelles entraînant une ITT supérieure à huit jours.

Il a été placé en détention provisoire. Sa fille, bien que victime initiale, est également mise en examen pour corruption de mineur et violences habituelles. Elle est soumise à un contrôle judiciaire strict, sans incarcération.

Une affaire qui interpelle la société tout entière

Ce drame familial interroge la capacité des institutions à détecter les abus intrafamiliaux avant qu’ils ne deviennent irréversibles. Comment une telle dynamique a-t-elle pu perdurer dans l’ombre ? Quels mécanismes de signalement doivent être renforcés ?

Le parquet de Brest, dirigé par le procureur Stéphane Kellenberger, insiste sur la présomption d’innocence qui entoure les deux mis en examen, tout en soulignant la nécessité d’un suivi judiciaire et psychologique rigoureux pour les enfants.